Mexique : 3 semaines de Roadtrip de Mexico à Bacalar

« Faire demi tour, c’est une mauvaise manière de poursuivre un voyage ». Voici l’état d’esprit dans lequel je me suis trouvée à mon retour du Mexique, en août 2014. Partie une dizaine de jours chez des amis à Playa del Carmen, j’ai découvert une partie de la région du Quintana Roo et je n’ai jamais eu un tel coup de coeur pour un pays. A mon retour, mes conversations ne tournaient qu’autour de ces vacances, si bien qu’après beaucoup d’hésitations et quelques moments de déprime en France, je me suis à nouveau envolée vers le Mexique en février 2015.
Ce jour a marqué le début de l’aventure extraordinaire qui va suivre et qui, j’espère,
vous donnera envie de découvrir ce magnifique pays.

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AVANT-PROPOS

Article Yucatan/Quintana Roo 
Afin que ce texte ne soit pas trop long, un deuxième article est dédié uniquement à la région du Quintana Roo/Yucatan, que j’ai pu vraiment bien visiter lorsque j’y vivais.
[J’y développerai notamment mon stage au Consulat de France].

Roadtrip effectué en 2015
Ce roadtrip a été effectué en juillet 2015 (j’y vivais donc depuis environ 6 mois) et le Mexique n’était pas aussi touristique qu’aujourd’hui : certaines choses, notamment les prix, peuvent ainsi avoir évolué.

Photos
Soofarsogood n’existait pas à cette époque : les photos ne sont donc toutes pas « qualité blog ». De plus, nous avons perdu l’appareil dans lequel se trouvaient les photos : il y a donc malheureusement des lieux visités qui n’ont pas de photo, les seules photos sont celles que j’avais sur mon téléphone.
Obligés d’aller voir de vos propres yeux 😀

Organisation
Fidèle à ma personnalité, j’ai organisé ce roadtrip au dernier moment. J’ai pris mon aller simple Cancun-Mexico DF quelques jours avant le départ, pour 50 euros, avec la compagnie Vivaaerobus. L’itinéraire n’avait pas été préparé, je savais simplement que j’avais une vingtaine de jours pour vadrouiller.
Tous les hôtels, les activités et les billets de bus ont été réservés au jour le jour.
Toutefois, je vous conseille de vous y prendre un peu à l’avance si vous avez un itinéraire précis ou des dates à respecter.

 

INFOS PRATIQUES

Entrer au Mexique 

Si vous êtes français, le visa n’est pas nécessaire si vous restez de moins de 180 jours. Attention cependant à être bien clairs sur le motif de votre séjour ! Le Mexique est en effet très sévère avec le travail illégal et l’absence de présentation d’un billet retour, par exemple, pourrait vous mettre en difficultés.


Se déplacer

L’avion : qu’il s’agisse de la compagnie régulière AeroMexico, plus chère, ou des compagnies low cost telles que Volaris, VivaAerobus ou Interjet, se déplacer est très facile. Si l’avion est préférable pour certains trajets, il est parfois inutile de payer des sommes élevées pour d’autres : je vous détaille dans l’article.

La location de voiture : louer une voiture se fait aisément au Mexique, le permis international n’étant pas nécessaire. Toutefois, plusieurs éléments sont à prendre en compte.
En effet, si certaines régions telles que le Quintana Roo sont relativement sûres, d’autres le sont un peu moins. Vous n’êtes jamais à l’abri d’une forme de racket, que ce soit par les locaux (notamment en zone zapatiste dans le Chiapas) ou, malheureusement, par la police elle-même. Sachez également qu’en dehors des zones très touristiques, beaucoup de mexicains ne disent pas un mot d’anglais. Il vous sera difficile de communiquer en cas de contrôle de police ou d’incident avec votre voiture de location.

Si vous souhaitez tout de même partir en roadtrip avec une voiture de location, faites très attention à bien prendre en photo toute trace/écorchure/bosse sur la carrosserie et à vérifier que tout fonctionne (phares, essuies-glaces…). De nombreuses arnaques existent au Mexique, où le loueur vous facture
au moment de rendre la voiture des choses qui étaient déjà là.

Le colectivo : il s’agit de mini bus, très peu chers et partagés avec les locaux, qui s’arrêtent et vous lâchent un peu où vous voulez sur leur trajectoire. Pas besoin de réservation, on paie directement le chauffeur en montant. Ils sont très pratiques dans les villes mais sont difficilement envisageables pour être votre moyen de transport dans un roadtrip comme celui que je vais vous présenter.

Le bus : ils n’ont absolument rien à voir avec les bus français.
La compagnie principale s’appelle ADO et plusieurs types de bus (et de confort) y sont proposés :
le ADO classique, le ADO GL (grand luxe) et le ADO Platino.
Pour faire simple, le classique sert pour les « petites distances », mais du moment où vous dépasserez les 6h de trajet, et surtout si vous voyagez la nuit, je vous conseille de prendre au moins le GL (sièges qui s’inclinent davantage, plus d’espace pour les jambes…) et, dans l’idéal, le Platino (sièges qui s’inclinent presque entièrement, « repose pieds », mini TV, oreiller, repas…). Il faut en effet savoir que le prix des billets est 50% moins cher si vous l’achetez en avance sur internet : ainsi, il peut arriver qu’il n’y ait que 5€ de différence entre deux catégories.

La langue

De manière générale, vous arriverez à communiquer en anglais avec les agences, les hôtels et les locaux dans les grandes villes. Dans les villages et les zones rurales, notamment dans la région du Chiapas, il est possible que seul l’espagnol soit compris. Vous ne perdez rien à avoir un petit guide de conversation avec vous !

La monnaie

La monnaie au Mexique est le peso mexicain. 1 euro = 19,86 pesos mais pour ne pas vous y perdre, calculez que 1 euro = 20 pesos, 5 euros = 100 pesos etc.
Il est également possible de payer en dollars dans certaines grosses villes.

La nourriture

Tacos, burritos, fajitas, enchiladas, chili con carne, nachos, tortillas, mais aussi viandes et poissons grillés, mariscadas… Bref, la cuisine mexicaine est l’une des plus variées que j’ai eu l’occasion de tester, vous trouverez votre bonheur por seguro

Une femme seule au Mexique ? 

Comme vous le comprendrez à la lecture de cet article, je n’ai pas voyagé seule. Cependant, je ne pense pas que le Mexique, malgré ce qu’on dit, soit un pays dangereux pour les femmes.
J’ai trouvé les mexicains bien plus respectueux que dans d’autres pays que j’ai visités.
Après, tout dépend de votre façon de voyager. Si vous comptez prendre les bus locaux, aller dans des guesthouses et prendre des agences pour les activités, il n’y a à mon sens aucun problème. Je n’irais par contre pas faire de couchsurfing seule (ni au Mexique ni ailleurs), faire du stop pour rejoindre des sites touristiques isolés ou louer ma voiture seule pour rouler dans les montagnes. Ce n’est que mon avis, chacun a sa propre vision de la sécurité 🙂

Frise chronologique

Afin que vous ne soyez pas perdus dans la description des temples que je vais faire,
voici une frise chronologique très bien faite, prise sur ce blog.

Cet avant-propos étant terminé, c’est parti pour 3 semaines de roadtrip !

JOUR 1 : Départ de Cancun à Mexico DF

Jour J ! Départ tôt le matin de Playa del Carmen avec le bus ADO pour aller à l’aéroport de Cancun : compter 1h et 156 pesos (7 euros). Compagnie aérienne correcte et, 2h30 plus tard, me voilà à Mexico DF.

Conseil : traversez le pont que vous verrez à la sortie de l’aéroport et prendre le taxi de l’autre côté, bien moins cher.

Comme des amis venaient d’ouvrir une auberge de jeunesse, le Roomies Hostel Condesa dans le district de la Colonia Roma (qui est par ailleurs l’un des quartiers les plus agréables pour séjourner à Mexico),
nous avons réservé chez eux.

Attention, le climat peut être très changeant et ce même en été ! Il faisait très froid quand je suis arrivée et, en plus d’être ridicule en tongs et en short, j’ai dû faire un « urgent shopping » dès l’arrivée pour acheter des habits chauds et un parapluie car, bien sûr, je n’avais rien pris, pensant qu’il ferait 40°C comme à Cancun. Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas toujours comme ça en plein mois de juillet, j’ai juste été malchanceuse sur ce coup !

Pour un dîner dans un joli cadre, pensez à aller dans un rooftop en face de la
place de Bellas Artes, très jolie de nuit comme de jour.

JOUR 2 : Mexico DF 

« Turistour », le concept est simple : acheter un ticket 156 pesos (7 euros) à n’importe quel arrêt (disponibles sur leur site) afin de visiter Mexico à bord d’un bus roof top toute la journée, descendre à l’arrêt de votre choix, vous balader, remonter… de 9h à 21h et sur 3 circuits différents. Pour ma part, j’ai commencé par le tour « central », qui, comme il l’indique, fait le tour du centre-ville. Il est pour moi le plus intéressant en ce qu’il montre une grande partie des monuments qu’il y a à voir à Mexico.

Conseil : ne pas le prendre à l’arrêt Zocalo qui est celui de la place centrale, il y a beaucoup plus de monde.

J’ai également fait le tour « sud », qui m’a déçue. Il n’y avait selon moi pas grand chose à voir, excepté le quartier Coyoacan qui, pour le coup, a été mon coup de cœur à Mexico. Cependant, étant donné qu’il faut 2h30 pour y accéder avec cette visite, je vous conseille d’y aller directement en métro du centre.


JOUR 3 : Mexico DF 

Impossible d’aller à Mexico sans visiter le fameux site de Teotihuacan,  « la cité où sont créés les Dieux ». Cette cité sainte, édifiée entre le Ier et le VIIe siècle (cf frise), est caractérisée par ses deux grandes pyramides, du Soleil et de la Lune, en haut desquelles vous aurez une vue imprenable sur tous les édifices, notamment l’impressionnante « allée des morts » ainsi que le temple de Quetzalcoatl.

Le soleil tape, essayez de ne pas y aller trop tard. Le bus qui y va s’appelle « Autobuses turisticos », se prend au Terminal Norte et coûte 44 pesos (2.50 euros).
C’est à une cinquantaine de kilomètres de Mexico, comptez une petite heure.

JOUR 4 : Mexico DF 

Comme je viens de le dire, il est possible d’aller à Coyoacan avec le métro. J’ai ainsi décidé d’aller visiter le Musée Frida Kahlo qui s’y trouve. Attention, il y a beaucoup de monde et j’ai dû faire la queue 45 minutes. L’entrée coûte 120 pesos (6 euros) en semaine, 140 (7.50 euros) le weekend.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la vie mouvementée et fascinante de cette artiste emblématique du Mexique au XXème siècle, je vous le recommande !


JOUR 5 : Oaxaca, Etat de Oaxaca

Un bus de nuit et 7h de trajet plus tard, me voilà arrivée vers 6h du matin à Oaxaca, dans l’Etat de…Oaxaca !

Nous étions logés à l’Hôtel Posada del Centro, qui m’a parfaitement convenu. En plus d’être très bien placé, il était joli et propre. Malgré la fatigue, nous avons décidé d’enchaîner sur un tour proposé par l’hôtel : arbre de Tule – fabrique de tapis – fabrique de mezcal – ruines de Mitla – Hierve el Agua. Autant dire que ce qui nous intéressait tous était Hierve el Agua et le reste, bien que sympathique, était pour nous « de trop » : à choisir, on préférait largement passer 2h à Hierve el Agua et ne pas voir Mitla plutôt que faire 1h/1h.

Malheureusement, à moins que vous ne vous y rendiez par vous mêmes en voiture ou avec un collectivo (taxi local), TOUTES les agences de la ville proposent le même tour, au même prix, environ 250 pesos (13 euros), mais sans les entrées ni le repas. Compter donc 400 pesos la journée (20 euros).

Vous l’aurez compris, très mitigés sur ce tour qui n’est pas transcendant mais qui est de loin la façon la plus pratique de visiter le magnifique site de Hierve el Agua. J’avais en effet rencontré des français sur le site qui avaient attendu plusieurs heures avant de trouver une voiture pour les redescendre,
le site étant assez isolé dans la montagne.

JOUR 6 : Monte Alban, Etat de Oaxaca

Après un trajet de 30 minutes à bord du bus « Monte Alban », qui se prend dans la calle Mina à Oaxaca pour 50 pesos (3 euros) aller-retour, me voilà arrive sur le superbe site de Monte Alban, que j’ai adoré. L’entrée coûte 64 pesos (3.50 euros euros).

Monte Alban est le plus important site archéologique de la vallée de Oaxaca et aurait été fondé par les Olmèques (cf frise) puis reprise par les Zapotèques de 500 av. JC à 700 de notre ère. Durant treize siècles, cette capitale s’est épanouie et a rayonné en tant que principal centre social et culturel de la région. Pour des raisons encore inconnues, elle est abandonnée vers le milieu du VIIe siècle.

Ces ruines, qui se trouvent sur une colline, sont de loin les plus calmes : peu de touristes, aucun vendeur ambulant, ceux qui ont visité Chichen Itza comprendront le bonheur de pouvoir visiter un tel site tranquilles !

Ne pas oublier la superbe vue sur la vallée et la ville de Oaxaca.

JOUR 7 : Puerto Escondido, Oaxaca

Attention si vous prévoyez de partir à Puerto Escondido de Oaxaca.
Il y a des vols qui peuvent être à des prix intéressants mais malheureusement, s’y étant pris trop tard, le prix d’une heure de vol revenait à un aller pour la France. J’ai donc opté pour le bus et là… Horreur. Vous avez le choix entre le ADO classique pour 12h de route (aucun GL ni Platino pour ce trajet), ou la camionnette moins confortable pour seulement 6h de route (explication : le bus ne peut pas prendre les routes de montagne). 2 fois moins de trajet, le choix est vite fait me direz vous, mais autant vous prévenir : la route de montagne est absolument horrible. Même en ayant l’estomac solide, le drame a failli arriver donc
je déconseille vraiment à toutes les personnes qui ont le mal des transports de choisir cette option.

Si vous n’avez pas le choix, faites le plein de Mercalm.

Vous l’aurez compris, j’ai pris la deuxième option, avec Service Express, pour 210 pesos (11 euros), moitié moins cher que le ADO et ses 12h de route. L’avantage de cette compagnie, contrairement à d’autres, est qu’elle va directement à Puerto Escondido et non pas à Pochutla comme certaines, qui vous obligent à prendre un autre bus pour Puerto, et, le dernier étant à 21h, cela ne coïncide pas toujours.
Par contre, s’y rendre bien en avance pour pouvoir choisir son siège.

Après ces péripéties, me voilà arrivée à Puerto Escondido et là : LE PARADIS !
J’ai tellement aimé que je suis restée 1 semaine au lieu des 3 jours initialement prévus.

J’étais logée à l’Hôtel Swiss Oasis, et là aussi, je ne pouvais pas tomber mieux. La propriétaire est hyper sympa, l’hôtel est superbe, à 2 pas de la fameuse plage Zicatela, spot de surf mondialement connu.


JOUR 8 : Puerto Escondido
Farniente et fruits de mer

Journée à visiter la station balnéaire : super ambiance au milieu des surfeurs (pas besoin d’aller en Australie !). Vagues énormes, bons restaus de tacos, poissons grillés et de fruits de mer, bref, j’adore !

Jour 9 : Puerto Escondido
Balades et mariscadas

Journée dans la crique de la Playa Manzanillo. Le chemin pour y aller est vraiment sympa. Attention cependant, il est sur des roches en bord de mer, donc très glissant, on se prend parfois de petites vagues. Déconseillé pour de jeunes enfants ou des personnes âgées. Tous les restaurants de la plage et de la colline, donc avec vue sur la mer, proposent de bonnes mariscadas (plateaux de fruits de mer). 

 

Jour 10 : Puerto Escondido
Surf et plancton phosphorescent

On ne peut pas être dans l’un des plus grands spots de surfs et ne pas mettre le pieds sur une planche : j’ai donc pris un cours de surf à la Playa Carizalillo. Miguel, prof très sympa, nous a été conseillé par la gérante de notre hôtel. J’ai donc guetté les vagues et les requins pendant 3h.
[Je rigole pour les requins, ils n’en ont jamais vu vers Puerto].
C’était vraiment sympa. 300 pesos (15 euros) les 1h30, mais comme il est cool, le cours a plutôt duré 3h.

 

Le soir même, je suis allée voir les « phosphorescents » avec l’agence Manglar’s, qui se trouve à côté de l’hôtel (et dont Miguel fait partie). Cela coûte également 300 pesos par personne et c’est quelque chose à faire absolument si vous êtes dans le coin. Le but : aller vers 22h sur une barque, dans une lagune et voir du plancton phosphorescent, seule source de lumière dans le noir total de la pleine nuit. On peut se baigner, c’est très impressionnant ! Malheureusement, il est impossible de prendre des photos qui rendent bien
sans avoir un appareil adapté (ou un bon photoshop).

Jour 11 : Puerto Escondido, Oaxaca
Plage de San Agustinillo

Journée à la plage de San Agustinillo. Après avoir pris un bus sur la route principale pendant une petite heure pour 33 pesos (2 euros) jusqu’à San Antonio, il faut prendre un collectivo à 10 pesos (60 centimes)
ou un taxi 50 pesos (3 euros) pour rejoindre la plage.
Ca vaut vraiment le coup, et toujours de délicieux poissons grillés à manger les pieds dans l’eau. Cadre complétement différent, surtout si l’on compare aux plages du Quintana Roo.
En raison des grosses vagues, quelques personnes faisaient du body board.
Attention toutefois : il n’y a pas de maître nageur et la présence des rochers peut rendre l’activité dangereuse.


Jour 12 : Puerto Escondido,
Oaxaca

Libération des tortues

Autre étape indispensable si vous avez la chance d’être sur les plages du Pacifique à la bonne époque : la libération des tortues, toujours avec la même agence. Nous avons rejoint un bénévole qui s’occupe des œufs de tortue et veille notamment à ce que les prédateurs humains et animaux ne s’en approchent pas. Le jour J, il les aide à sortir du sable et à rejoindre la mer. Il faut savoir que c’est un professionnel, et que cette aide permet de multiplier par 5 les chances de survie des petites bêtes. La ruée de ces 90 bébés tortues vers la mer restera dans nos mémoires, même s’il est triste de savoir que, si 5 tortues arrivent à l’âge adulte, cela relèvera de l’exploit.

 

 


Jour 13 
: Puerto Escondido, Oaxaca
Surf à Zicatela

Qui dit dernier jour à Puerto dit dernier jour de surf, sur la Punta Zicatela, l’un des spots les plus connus
où de nombreuses compétitions internationales se déroulent.

NB : les vagues à la Punta sont bien plus grandes et fortes qu’à la Playa Carizalillo. Si vous avez passé l’étape débutants et que vous savez vous lever et tenir un peu sur la planche, nous vous conseillons d’aller directement à la Punta. A l’inverse, si vous n’avez jamais surfé, le passage par la playa Carizalillo est très fortement conseillé, vous risquez d’avoir sinon beaucoup de mal à la Punta.

Enfin, même si vous ne surfez pas, le détour par cette plage vaut vraiment le coup, ne serait-ce que pour l’ambiance créée par ces surfeurs aux âges et niveaux différents !

Mention spéciale pour le restaurant Los Crotos, on ne pouvait pas rêver mieux pour un dernier repas au bord de l’océan Pacifique qu’une mariscada de crabe, crevettes, poisson et calamar.


Jour 14 :  
San Cristobal de las Casas, Chiapas
Zocalo et marché

C’est parti pour 11h de ADO pour rejoindre l’Etat du Chiapas et la belle ville de San Cristobal de las Casas. L’arrivée à 7h du matin était plutôt froide, à 2000m d’altitude.
[Comme pour Mexico DF, le climat de Cancun n’est pas celui de tout le Mexique…].

L’hôtel dans lequel j’ai séjourné n’existe plus mais vous n’y perdez rien, il n’avait rien d’exceptionnel.
Il était toutefois bien placé,  à 5 minutes du Zocalo, la place principale.
Très bon repas à la crêperie Tertuglia, avant d’attaquer notre coup de cœur à San Cristobal : le marché, lieu idéal pour acheter tous les petits cadeaux pour la famille et les amis. Enormément de bijoux avec de l’ambre, des poteries, des ponchos, des porte-clés…

Ne pas hésiter à négocier les prix, d’environ 25/30%: c’est normal là bas, le prix annoncé à un touriste est forcément doublé, voire triplé s’il ne parle pas l’espagnol. Il faut cependant garder à l’esprit que le Mexique, et particulièrement la région du Chiapas, est un pays pauvre et que leur bracelet d’ambre à 3 euros est fait main alors que notre Hipanema à 90 euros est fait en Chine par des enfants qui ne toucheront rien sur le bénéfice que les multinationales se font.
Ainsi, ne pas tourner les talons si la vendeuse a refusé de descendre à 2,50 euros…

[Image : L’internaute]

Jour 15: San Cristobal de las Casas, Chiapas
Cascada El Chiflon et Lagos de Montebello

Même si toutes les agences de tours proposent les mêmes prestations, nous avons choisi Explorando Chiapas pour…explorer le Chiapas. Ne pas hésiter à leur demander exactement à quelle heure ils passeront vous récupérer à votre hôtel, ou même demander à ce qu’ils viennent vous chercher en premier, ça vous évitera les 40 minutes d’attente dans la rue ou les places en front line sans ceinture
avec des chauffeurs qui roulent le double de la vitesse autorisée.

Je précise qu’il est tout à fait possible de louer une voiture et de visiter le Chiapas seul. Mais, en raison tant de la situation politique de la région (lire les forums à ce sujet) que de l’état des routes, il peut être préférable de prendre un tour qui, au final, vous reviendra pratiquement au même prix.

Ainsi, pour 350 pesos (20 euros), repas non compris donc journée à 25-30 euros, vous pourrez faire en une journée, avec un départ à 8h00, la Cascada El Chiflon et les Lagos de Montebello.

El Chiflon est l’un des sites que nous avons préféré : c’est absolument magnifique, on peut s’y baigner, y déjeuner… Nous aurions aimé y passer la journée si nous avions eu le temps, il faut dans ce cas venir avec sa propre voiture, les tours ne laissant que 2h30 environ sur place.


 

Les Lagos de Montebello sont à mon sens « moins impressionnants » pour un européen. Ce que j’entends par « moins impressionnants » est que, bien qu’ils restent superbes, ils ressemblent aux lacs que l’on peut trouver en Europe ou, pour ceux qui y sont allés, au Canada. Le côté exotique est tout de même présent puisque la berge d’en face n’est autre que le Guatemala et c’est dans cette partie du Mexique que vous apercevrez le plus d’indiens
(10% de la population du Mexique).

 


Jour 16 : 
San Cristobal de las Casas, Chiapas
Canon del Sumidero

Toujours avec le même opérateur, nous visitons le Canon del Sumidero, pour 300 pesos (15 euros), départ à 9h00 pour 1h de trajet. Pendant 2h30, vous vous baladez en lancha au milieu des falaises, qui vont pour certaines jusqu’à 1km ! Un paysage très original, auquel on ne songe pas quand on pense au Mexique, mais les crocodiles et les singes sont là pour nous rappeler le côté tropical !

Sur le chemin du retour, arrêt d’1h30 au village de Chiapa de Corzo. Joli, mais ne nécessite pas plus que 30 minutes. Retour vers 15h, ce qui nous a permis de retourner dévaliser le marché de San Cristobal.


Jour 17 
: San Cristobal de las Casas, Chiapas
Agua Azul, Misol Ha et Palenque

Encore et toujours avec le même tour, nous partons à 5h du matin pour faire Agua Azul – Misol Ha – Palenque.

Conseil : si vous continuez vers l’Est, prenez vos bagages pour l’excursion et restez à Palenque pour prendre votre prochain bus. Cela vous économisera 500 pesos et 5h de trajet.

Arrivée vers 8h du matin à Agua Marones, pardon Agua Azul

Vous l’aurez compris, on a aimé car les cascades sont toujours agréables à voir, mais on était bien loin de l’émerveillement ressenti devant la Cascada El Chiflon.
Environ 1h30 sur place.

Afin de rendre justice à ce pauvre site qui avait été perturbé la veille par une pluie diluvienne, je me permets de mettre une photo qui ne m’appartient pas.
[Image ElUniversal]

1h30 de route plus tard, nous arrivons à Misol Ha, qui n’est autre qu’une grande cascade, très jolie. N’ayant rien d’autre à voir, nous y resterons 30 minutes.

Je ne m’étalerai pas sur le buffet dégoutant imposé du midi et passerai directement à la dernière étape : le site archéologique de Palenque, l’un des plus remarquables de la période classique de l’aire maya.

Bien qu’un site archéologique maya soit toujours impressionnant, il faut malheureusement avouer que les les vendeurs ambulants gâchent un peu la visite et dénaturent le lieu, comme à Chichen Itza.

Comme prévu, le guide du tour nous dépose vers 17h à la gare ADO et nous quittons nos camarades qui rentrent à San Cristobal.

Nous sommes censés rejoindre Chetumal par un bus de nuit, puis prendre un bus direction Bacalar. Autant dire que nous n’avons jamais vu pire organisation que la gare de Palenque. On ne comprend rien, les bus sont mélangés, personnel désagréable, bref, l’horreur. On est partis avec plus de 2h de retard.

Jour 18 : Bacalar, Quintana Roo

Arrivée à 8h du matin : on dépose nos affaires à l’hôtel, on se repose un peu et direction la Lagune aux 7 couleurs pour un tour en bateau. Et bien, c’est absolument magnifique. L’eau, en plus d’être douce, a une couleur incroyable, c’est vraiment Fifty shades of blue. Nous avons fait notre tour avec AmirAdvenTour. Il s’agit d’un tour d’environ 3h, où l’on voit aussi bien les bans de sables blanc que le cenote de 40m de profondeur.
On était une dizaine et l’ambiance était vraiment top ! Il n’y avait pas de mineurs à bord donc, Mexique oblige, nous avons sorti le mezcal, ce qui a rendu la visite encore plus formidable.
On vous le conseille fortement ! Super ambiance !


S’étant extrêmement bien entendus avec le groupe composé de mexicains et d’une française, nous avons décidé de dîner ensemble au restaurant La Playita, au bord d’un ponton.
L’eau était sublime, le coucher de soleil aussi et la nourriture délicieuse.


Jour 19 : 
Bacalar, Quintana Roo

Nous avions tellement apprécié la veille que nous avons passé notre journée au restaurant la Playita. Se baigner toute la journée dans cette eau translucide, on ne pouvait pas rêver mieux pour la dernière étape de notre road trip.

A la fin de la journée, nous sommes donc retournés à la gare pour faire le dernier trajet en bus, qui rivalise en terme d’horreur avec la camionnette de Puerto Escondido : le bus Mayab. Certains étaient au bord du malaise tellement il faisait chaud. Je ne parle même pas du surnombre de tickets vendus et des pauvres personnes qui ont passé 4h debout car il n’y avait pas assez de places. Si vous en avez la possibilité, privilégiez plutôt l’ADO.

Chetumal : nous avons choisi de ne pas nous y arrêter car cette ville frontière avec le Belize
ne présente pas réellement d’intérêt. 

Voilà où s’arrête mon road trip et ce récit plutôt long. J’espère qu’il vous a envie de tenter la traversée de ce superbe pays ! Et pourtant, je n’ai pas encore parlé de ma région, celle où j’ai passé 6 mois : le Quintana Roo/Yucatan, à laquelle je vais consacrer un article entier.
N’hésitez pas à me poser des questions et à me laisser un petit commentaire si cela vous a plu 😀

Hasta la vista !

 

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16 Commentaires

  1. Rikita
    19 septembre 2018 / 18 h 06 min

    Superbe article ! Et les photos sont sympa même si elles ont été prises il y a un moment ☺️❤️

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      19 septembre 2018 / 18 h 15 min

      Merci beaucoup c’est très gentil <3 J'attends ton voyage là-bas maintenant 😉

  2. Caro
    19 septembre 2018 / 18 h 09 min

    Et dire que soo far so good n’existait pas.
    Et pourtant, la qualité des photos et des éléments pour faire l’article étaient là !!

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      19 septembre 2018 / 18 h 15 min

      Merci beaucoup <3 Heureusement que j'aimais déjà bien tout noter dans un carnet ^^

  3. Roxanebust
    19 septembre 2018 / 18 h 26 min

    Super article que j’attendais moi aussi !
    J’espère que j’arriverai à faire aussi bien avec les miens
    J’attends également avec impatience celui sur le Yucatan.
    Des bisous

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      19 septembre 2018 / 18 h 41 min

      Merci beaucoup Roxane <3
      Je suis sûre que tu vas faire de très bons articles et j'ai hâte de les lire 😉

  4. Flo Gauthier
    19 septembre 2018 / 19 h 18 min

    La surfeuse d’élite !

    Super article, ça donne envie !

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      19 septembre 2018 / 19 h 23 min

      Merci beaucoup 😀 J’attends tes photos au Mexique haha !

      • Flo Gauthier
        19 septembre 2018 / 19 h 36 min

        Il parait que je vais au States et au Kirghizistan avant 😉

        • SooFarSoGood
          Auteur/autrice
          19 septembre 2018 / 20 h 24 min

          Quel beau programme.. 😉

  5. Terry Guirado
    21 septembre 2018 / 13 h 32 min

    Super article ça donne envie !!!

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      23 septembre 2018 / 21 h 04 min

      Aaah cool, merci beaucoup 😀

  6. Michèle Weil Bergougnoux-Weil
    21 septembre 2018 / 19 h 27 min

    Séduisant, impressionnant: la tension et la curiosité sont chaque fois ravivées ! très bien écrit en
    plus.

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      23 septembre 2018 / 21 h 05 min

      Merci beaucoup 😀

  7. Louise
    9 septembre 2019 / 14 h 21 min

    Hello super artcile je m’en suis vachement inspirée, dis moi la route Palenque Bacalar ça se fait en une nuit ? pas trop galère ? merci 🙂

    • SooFarSoGood
      Auteur/autrice
      20 septembre 2019 / 9 h 22 min

      Hello, merci beaucoup 🙂 Dans mon souvenir, ce n’était pas particulièrement galère ! On avait pris un bus ADO, tu ne dors pas énormément mais il te dépose à la gare de Bacalar puis de là, soit tu marches, soit tu prends un taxi ou quelqu’un de ton hôtel/auberge vient te récupérer 🙂

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