Sénégal : Bienvenue dans la Terenga


« C’est bon de voyager, s’arracher, se sentir libre. Besoin de traverser le monde pour le sentir vivre »

Il y a des pays dans lesquels on rêve d’aller depuis toujours. Et il y en a d’autres auxquels on n’aurait pas forcément pensé, mais qui nous enchantent au moment même où l’idée de s’y rendre est formulée. Le Sénégal, connu pour sa « Teranga » (hospitalité), en fait partie.

En préalable à cet article et sans m’étaler sur des raisons que je préfère garder privées, je tiens simplement à ce que vous sachiez que le programme que j’avais initialement prévu pour mon séjour n’a pas pu être respecté.

Cela explique pourquoi vous ne verrez, à mon grand regret, ni l’écolodge de Lompoul, ni le delta du Saloum, ni Saint-Louis, ni tant d’autres lieux que j’aurais aimé visiter. J’ai beaucoup hésité à faire cet article mais en raison des belles personnes que j’ai rencontrées sur place et des superbes paysages que j’ai vus, il aurait été trop dommage de ne pas faire apparaître le Sénégal dans mes articles. De plus, j’ai été merveilleusement bien accueillie lors de ma semaine à Saly par mon amie Emma et par toute l’équipe de l’hôtel dans lequel elle travaillait. Enfin, vous avez été très nombreux à me faire des compliments sur mes photos, mes stories et à me dire que cela vous donnait très envie d’y aller. La bonne nouvelle est que j’ai plus envie que jamais d’y retourner.

Ceci étant dit, je vous invite à découvrir mes deux semaines dans ce beau pays d’Afrique.

 

AVANT LE DEPART

Le billet : si vous vous y prenez à l’avance, il est possible d’avoir des A/R à 400 euros. Autant vous dire que je ne les ai pas eus à ce tarif. Pour rappel, je suis partie le 27 décembre de Marseille, avec un retour le 8 janvier.

La compagnie : beaucoup de compagnies desservent le Sénégal –> Corsair, Air France, Air Algérie, Royal Air Maroc… et Tunisair. Ayant eu un souci avec mes premiers billets, j’ai dû en reprendre au dernier moment et seule Tunisair avec des tarifs « accessibles », entre 800 et 1000 euros.
(Air France et Corsair tournaient autour de 1500 euros).

Le vol avec Tunisair a été un enfer et nous a, au final, fait perdre énormément d’argent sur place. Pourquoi?
Car « pour des soucis politiques, la compagnie ne peut pas faire le plein de fioul à Dakar et ne peut donc prendre qu’une faible partie des bagages », soit une vingtaine de bagages par vol. Résultat ? Une arrivée où des bagages du vol d’il y a 3 jours défilent. Impossible de savoir quand les vôtres vont arriver ou s’ils vont arriver un jour.
Bilan : 2 aller/retour sur l’aéroport de Dakar – à 1h du centre – pour apprendre que finalement, ils sont à l’agence du centre ville. J’ai passé une semaine sans bagages.

Mes conseils :

– Ne pas prendre cette compagnie si vous prévoyez de vous éloigner vraiment de Dakar, aucune livraison n’est prévue à voter domicile/hôtel et aucune info ne vous est donnée sur leur arrivée. Vous devrez vous déplacer, à vos frais, à l’aéroport ou à l’agence.
– Prendre une petite valise de cabine (ce que j’avais fait) avec le nécessaire pour vivre une petite semaine.


NB1 : n’accusant pas à tort et respectant la présomption d’innocence, j’ai mené ma petite enquête. Il semblerait que ce problème soit rencontré uniquement sur la destination Dakar.

NB2 : les pilotes m’ont fait venir dans le cockpit à l’aller pour l’atterrissage sur Dakar. Peut être qu’ils s’excusaient d’avance pour le retard de mes bagages.  Bref, c’était absolument dingue.


PAS BESOIN DE VISA
Toutefois, je vous invite, quelle que soit la destination, à toujours vérifier quelques jours avant votre départ sur le site du Ministère des Affaires étrangères que cela n’ait pas changé entre temps.


LA NOURRITURE
Impossible de ne pas faire une mention spéciale à la nourriture sénégalaise.
Thiéboudiène (riz au poisson – mon plat préféré), yassa (sauce aux oignons), mafé (sauce arachides), pastels (beignets farcis), thiof grillé (j’ai dû manger tous ceux de la côte), jus de mangue ou de bissap… Chaque repas était un bonheur absolu !
Sans aucun doute l’un des pays où j’ai le mieux mangé.


L’ARRIVEE À DAKAR
Le passage de la douane s’est déroulé de manière assez rapide. On m’a simplement demandé l’adresse du lieu où j’allais, que je n’avais pas. Ils ont été cool.

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DAKAR 

A mon grand regret (again), je n’ai pas vraiment visité Dakar. Il n’y aura donc pas de photos du Monument de la Renaissance ou du phare des Mamelles. J’y retournerai, c’est sûr.

GOREE

Il y a des lieux dont on sort changé. Des lieux où l’horreur et l’incompréhensible ont cohabité durant des années, des décennies, des siècles. Des lieux où l’impardonnable est gravé à jamais. J’avais été bouleversée par ma visite au camp de Dachau lorsque j’étais au lycée. Je l’ai à nouveau été lors de la découverte des Iles du Salut, en Guyane, connues pour avoir été l’un des lieux du bagne. Le musée de l’Apartheid, à Johannesburg, m’a laissé ce même goût de haine envers ceux qui, un jour, ont décidé une telle partition de la population.
Gorée aura été, à nouveau, un réel choc.

Je connaissais la période de la traite des esclaves, par mes cours d’histoire mais également suite aux nombreux séjours que j’ai faits en Louisiane, région dans laquelle les plantations peuvent être visitées.

Or, me retrouver sur cette île, là où le voyage vers l’enfer commençait m’a fait ressentir le même sentiment de tristesse et de haine envers ceux qui avaient, un jour, décrété qu’une couleur de peau était supérieure à une autre. Certains viennent sur l’île de Gorée pour manger au restaurant et prendre des photos au bord de la mer bleue turquoise. J’ai mangé au restaurant, j’ai pris des photos.

Mais je suis surtout venue pour montrer ce dont l’espèce humaine est capable. Montrer que l’esclavage, ce n’est pas qu’un chapitre d’histoire au lycée.  Montrer qu’il ne faut pas fermer les yeux sur ce que certains pays sont aujourd’hui en train de faire sur des migrants. L’esclavage n’est pas terminé. Des êtres humains, sont, en 2018, toujours vendus. Enchaînés. Torturés. Leur tort? Avoir voulu fuir un pays en guerre, une dictature ou la famine. Avoir voulu sauver leur vie et celle de leur famille.

L’enfer est vide, tous les démons sont ici. 

Accessible par le port de Dakar pour 5000 CFA, Gorée a été tour à tour sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française. Pour reprendre les termes de l’UNESCO,  « cette île mémoire est pour la conscience universelle le symbole de la traite négrière avec son cortège de souffrance, de larmes et de mort ». La traite des esclaves aura perduré du XVe au XIXsiècle sur les côtes d’Afrique de l’ouest. 16 millions d’esclaves auront, durant cette période, été vendus pour rejoindre les plantations Outre-Atlantique.

La Maison des Esclaves est aujourd’hui un lieu symbolique. Il doit s’agir du plus gros contraste que je n’aie jamais vu. Comment la même jolie maison colorée pouvait-elle, à l’étage, abriter l’élégante habitation des maîtres et, au rez-de-chaussée, entasser des êtres humains enchaînés au cou et aux bras ? Au milieu des cris, de la torture, de la maladie et de la mort, les maîtres habitaient, impassibles.

Il est très difficile de mettre des mots sur ce que l’on ressent là-bas.

LE LAC ROSE 

Lorsque l’on parle du Sénégal, l’image du Lac Retba – de son vrai nom – est, peut être, l’une des plus emblématiques.
Situé à 1h de Dakar selon Google Maps//3h selon les embouteillages et moi, il tient son nom de sa teinte qui vire au rose en fonction de l’intensité du soleil. Il est, également, l’ultime étape du rallye Paris-Dakar.

Ses eaux sont parmi les plus salées au monde, avec une concentration de sel similaire à celle de la Mer morte, soit environ 350 g/l de sel. A titre de comparaison, celle de l’eau de mer avoisine les 30g/l.
Il s’agit ainsi du plus gros site d’extraction de sel de l’Afrique de l’Ouest, dans lesquels les « racleurs » de sel travaillent, plusieurs mois dans l’année, dans des conditions très difficiles, en raison notamment des effets corrosifs de l’eau et de l’agressivité du sel.

Il est possible de faire un tour en barque sur le lac ou, tout simplement, de se balader à pied autour.

Si vous allez au Lac Rose, ajoutez le quad sur la liste des « to-do ». Cette balade au milieu des dunes m’a beaucoup rappelé le Cap-Vert et j’ai adoré !
J’ai eu la chance d’assister au coucher de soleil sur la plage, inoubliable.


SALY 

Et voilà Saly, la fameuse ville où je ne devais passer qu’un WE, et où j’aurai finalement passé plus de la moitié de mes vacances. Station balnéaire plutôt touristique, elle se visite assez vite mais demeure très sympa.
C’est ici, que, pour diverses raisons, j’ai décidé de poser mes valises pour la fin du séjour. Et après quelques jours difficiles, où j’ai sincèrement hésité à rentrer plus tôt, j’ai rejoint mon amie Emma, rencontrée il y a deux ans au Cap Vert, qui travaillait dans l’hôtel de Filaos, l’un des plus jolis de la côte.

Et heureusement car mon séjour s’est illuminé. J’ai, très sincèrement, passé une excellente semaine, avec une ambiance digne de celle que j’avais au Cap-Vert dans un club de la même enseigne, Look Voyages.
Je me suis tout de suite très bien entendue avec tous les animateurs, le cadre était magnifique, l’ambiance parfaite. J’ai rigolé, discuté, chanté, bronzé, bref de vraies vacances farniente.

Ce n’était pas forcément ce pour quoi j’étais venue au Sénégal mais je suis au final heureuse de mon séjour à Saly. Je repars avec de nouveaux amis et des souvenirs plein la tête.

Merci à mon amie Pauline pour ce deuxième pays visité à ses côtés. En espérant que le prochain arrive vite 😉
Egalement un énorme merci aussi à tous les animateurs de l’hôtel Les Filaos à Saly, particulièrement mon amie Emma pour avoir réussi à me faire passer une excellente semaine. Ce séjour n’aurait pas été pareil sans vous, merci de m’avoir montré la vraie Teranga sénégalaise.

Ce n’est pas un adieu que je fais à ce pays mais un au revoir puisque je réfléchis déjà à y retourner. Si ce que j’ai publié jusqu’ici sur les réseaux sociaux vous a plu, je vous promets qu’au prochain voyage, vous n’hésiterez plus une seconde à prendre votre billet.

On dit que l’Afrique ne laisse jamais personne indifférent ; cela n’aura jamais été aussi vrai que lors de ce séjour.

Roumanie : Halloween dans le château de Dracula

Qui dit Halloween dit vampires. Qui dit vampires dit Dracula. Et qui dit Dracula dit Roumanie, thanks to Bram Stoker qui, ayant sans doute eu vent de l’ambiance particulière des Carpates, bien que n’y ayant jamais mis les pieds, a décidé d’y placer l’intrigue de son roman.
Quel meilleur endroit pour aller se déguiser en vampirette que le château du célèbre Vlad Tepes ?
Bună ziua Romania, I’m coming !

NB : ceux qui ont suivi mes stories sur les réseaux sociaux ont pu voir que je n’ai absolument pas organisé ce voyage à partir du jour 3 et que tout s’est décidé au jour le jour, ce qui explique certaines incohérences de parcours !
Jusqu’au jour 3, le voyage a été organisé en partenariat avec l’agence 
Initiatic Voyage.

NB2: je suis partie avec une amie et nous sommes toutes deux beaucoup plus nature que ville, c’est pourquoi nous avons passé peu de temps dans les villes/musées et avons préféré faire des randonnées, aller voir les lacs et les châteaux. Je me suis tout de même bien documentée sur le pays et je suis désormais – presque – incollable sur son histoire :p

 

 

AVANT LE VOYAGE 

Le vol : Contrairement à certains de ses voisins, la Roumanie est accessible à très bons tarifs.
Les compagnies Wizzair et Blue Air la relient en effet à la France, l’Espagne ou encore la Belgique à bas prix. J’ai payé mon A/R 150 euros de Barcelone  (3h30 de voiture de chez moi) quelques jours avant le départ MAIS il était à 80 euros A/R quand j’ai commencé à regarder, début octobre.

Le visa : pas besoin ! Toutefois, ne faisant pas partie de l’espace Shengen, le passage par la police aux frontières est effectué au départ.

La monnaie : pour des raisons principalement économiques, la Roumanie n’est pas passée à l’euro. La monnaie nationale est le leu roumain (RON) – 1 euros équivalant à environ 4,50 RON.

La voiture : louer une voiture en Roumanie n’est pas très cher. Vous pouvez passer par les comparateurs habituels. Attention à bien vérifier que tout les petits détails (traces, égratignures, etc) soient bien marqués sur le contrat lorsque vous la récupérez – les arnaques sont fréquentes dans de nombreux pays du monde.
Pas besoin de permis international.

La nourriture : je ne pensais pas dire ça en partant mais c’est clairement l’un des pays où j’ai le mieux mangé ! Pas un seul restaurant ne nous a déçues, tout était délicieux et à prix très abordable. Compter 25 euros à deux pour un restaurant classe, avec entrée-plat-dessert-boisson.
Difficile de décrire la cuisine roumaine mais vous y trouverez aussi bien des plats en sauce type ragout que des poissons grillés, en passant par les pretzels à l’allemande.
Les must try : les sarmales – feuilles de chou roulées à la viande – le plat typique. Si ma non-consommation de viande m’a empêchée de le goûter, je peux quand même dire que ça sentait très bon.  En dessert, les papanasi cu… ce que vous voulez ! Recouverts de confiture ou de chocolat, ces petits beignets sont délicieux mais aussi très très lourds, mieux vaut garder de la place !
Enfin, last but not least, les covrigul cu ciocolata, petit pretzels fourrés au chocolat, que nous avons mangé tous les matins ! Ils me manquent beaucoup…

Jour 1 : ARRIVEE A BUCAREST 

Nous avons atterri vers 16h à l’aéroport Otopeni de Bucarest. Direction l’hôtel, à environ 30 minutes de voiture. Après être rentrées un peu se reposer, direction la ville pour aller dîner au Hanu’lui Manuc.
Je vous conseille de réserver, surtout en WE.

Le cadre est aussi agréable que le serveur était désagréable. Il faisait un peu frais mais la terrasse était vraiment très belle et il n’y avait de toute façon plus de place à l’intérieur (nous n’avions pas réservé).
Mention spéciale à la truite grillée, qui rythmera mes dîners durant ce séjour.

 

Jour 2 : SINAIA ET LE CHATEAU DE BRAN 

SINAIA

Départ assez tôt le lendemain matin car une grosse journée nous attend.
Après un petit déjeuner dans une enseigne américaine située au pieds de l’hôtel dont je tairais le nom, en route pour la première étape, Sinaia.

Située à un peu moins de 2h de route de la capitale, cette ville est principalement connue pour abriter le très beau Château de Peleș. Construit au XIXème siècle à la demande du roi Carol 1er sur une colline, il fait face aux monts Bucegi.
L’entrée coûte 30 RON (6,50 euros) si vous faites la visite simple, un peu plus si vous faites les deux étages. En raison d’un timing serré, nous n’avons fait que la simple. Une taxe photo de 32 RON doit être payée si vous souhaitez utiliser vos appareils.

L’endroit est vraiment superbe, qu’il s’agisse de l’intérieur, décoré de manière raffinée mais aussi de l’extérieur, les jardins étant très jolis.
Cependant, n’espérez pas partir à la quête aux vampires dans ce chateau : il ne fait absolument pas peur et n’a aucun lien avec Vlad Tepes. Il vaut, pour moi, quand même le détour.

 

 

 

 

BRAN

La principale raison de ma venue en Roumanie à cette période : la soirée d’Halloween dans le château de Bran, connu pour être le château de Dracula.
Si son apparence externe fait en effet penser à celui de Coppola dans le film éponyme, la légende aurait en l’espèce pris le pas sur l’histoire car Vlad l’Empaleur, à défaut d’y avoir vécu, y aurait tout au plus été détenu.

En roumain, « Drăculea » signifie « Petit dragon », d’où Dracula – son père Vlad II le Dragon (Drăcul) ayant été membre de l’Ordre du Dragon ! 

Le billet,  qui comprenait la visite du Château de Bran + l’accès à la soirée, coûte environ 45 euros.
Je vous conseille très vivement de réserver à l’avance sur internet si vous souhaitez y participer car des dizaines de personnes à l’heure de la soirée essayaient de négocier leur entrée, faute de place.

J’avais lu que si le château de Bran était angoissant de l’extérieur – encore plus avec la pleine lune que nous avons eu la chance d’avoir – il ne l’était pas vraiment de l’intérieur, ce qui est vrai. Toutefois, les personnes déguisées, la musique angoissante dans la cour et les citrouilles et autres décos un peu partout l’ont rendu un peu plus flippant.

La soirée s’est quand à elle très bien déroulée et comme vous avez été nombreux sur Instagram et Snapchat à me poser des questions sur cette soirée que j’avais un peu partagée en story, je vais développer un peu plus mes bons points/à améliorer.

A améliorer (pour finir sur du positif!) :
– Davantage d’éléments « Halloween » devraient être présents (décos, animation…). Bien que tout le monde soit déguisé, il y aurait moyen de rendre le jardin, par exemple, beaucoup plus effrayant !
Toutefois, cela ne fait que quelques années que cette fête existe et j’ai été informée du fait que les organisateurs sont ouverts à toute proposition pour s’améliorer, c’est pourquoi je vais leur faire quelques suggestions par mail =)
– Une soirée qui revient quand même cher : le billet à 45 euros ne comprend ni la nourriture, ni l’alcool. Comptez donc au moins 10 euros pour un repas à l’extérieur et environ 5 euros le cocktail pendant la soirée, un peu moins pour la bière. La soirée revient donc plutôt à 60 euros, sans compter le déguisement et l’hébergement.

Points positifs :
– Une très bonne ambiance ! Que ce soit dans le château, à la soirée ou dans le village, j’ai adoré l’atmosphère de Bran qui va parfaitement avec Halloween !
– Le DJ, tout simplement excellent ! C’est la première fois de ma vie que j’aime la musique de 22h à 4h du matin. Autant vous dire que Shazam a tourné !

Bref, sans m’étaler davantage, je trouve que cette soirée est un endroit original pour cette fête et l’occasion de faire le superbe trip que j’ai fait dans ce beau pays 😀

 

[Crédit photo : Voyages Pirates]

Jour 3 : RETOUR A BUCAREST

Après s’être levés un peu tard en raison de notre nuit plutôt courte, nous sommes reparties pour Bucarest car nous avions des things to do dans la capitale.
Sur le chemin du retour, arrêt près de Rasnov, petite citadelle que nous n’aurons pas le temps de visiter en raison d’impératifs mais qui, paraît-il, vaut le détour.

Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel, cap sur THE restaurant de Bucarest, qui m’avait été conseillé par mes followers, Caru’ cu Bere. Il est impératif de réserver au moins 24h à l’avance. Outre le fait que le lieu est magnifique, la nourriture est juste…. wow. Désolée de n’avoir que ça comme référence mais j’y ai mangé la meilleure truite de ma vie ! Tout était parfait.
De plus, il reste très abordable pour le cadre qu’il propose : nous en avons eu environ pour 15 euros chacun pour un menu complet, vin compris – il faudrait compter 35/40 euros minimum pour la même chose en France.

[N’ayant visité Bucarest que de nuit et peu de temps, je n’ai pas vraiment de photos de la capitale. Les souvenirs sont dans la tête =) ]

Jour 4 : BRASOV

Passons sur ce retour un peu illogique par Bucarest pour retourner à côté de là où nous étions la veille.
Brasov, qui est l’une des principales villes de Roumanie, ressemble plutôt à un très joli gros village. Comme il neigeait à notre arrivée, nous avons passé une partie de l’après-midi à regarder le beau spectacle des flocons qui tombaient sur le clocher de l’Eglise, autour d’un délicieux brunch au restaurant La Ceaun (bon ok, à discuter avec les serveurs aussi)!

A la tombée de la nuit, nous avons eu la superbe idée de monter en haut de la colline où se trouve une petite forteresse. Le chemin n’était absolument pas éclairé, c’est assez isolé et et ça glissait à cause de la neige. Même si la vue était sympa, je recommande de le faire plutôt en journée.
Il est également possible de prendre le téléphérique – ou de marcher – en haut de LA colline de Brasov, où le nom de la ville est écrit à la Hollywood.

 

 

Jour 5 : Le lac Balea et la route Transfăgărașan

Quelle tristesse d’apprendre que la célèbre route Transfăgărașan, l’une des plus belles au monde, avait été fermée quelques jours plus tôt en raison de l’arrivée de la neige ! Mais penser que nous allions abandonner est mal nous connaître : nous avons quand même réussi à faire toute la partie qui n’était pas encore fermée et, bien que courte, c’était superbe.

 

L’étape d’arrivée est le superbe lac Bâlea, réputé pour sa couleur bleue acie et situé à plus de 2000m d’altitude dans les monts Făgăraș, plus hautes montagnes des Carpates. Vous constaterez par vous-même que c’était plus blanc que bleu quand nous y sommes montées. Et quelle épreuve ! La route depuis Brasov jusqu’à la cascade Bâlea, à 1200m, s’est faite sous une tempête de neige. Quand la route est fermée, c’est de là que part le téléphérique qui assure la liaison jusqu’au lac. Or, en raison du temps, cette dernière s’est retrouvée coincée pendant 2h. Nous avons finalement pu monter : l’A/R coûte environ 13 euros.

Après une montée incroyable, dans une cabine secouée par les rafales de vent et un petit -14degrés à la sortie, there we are :  ça restera sans aucun doute l’un des meilleurs moments du voyage.
Le paysage à l’arrivée était juste irréel ! Je pouvais apercevoir au loin le lac puis ne plus voir le chalet d’arrivée alors que j’étais à quelques mètres, seule. C’était vraiment très étrange comme sensation mais tellement agréable… J’ai adoré les quelques minutes que j’ai passées dehors car, le temps devenant vraiment trop mauvais et mes doigts étant littéralement en train de geler, il a fallu que je rentre.

La descente s’est très bien passée et, pour finir cette magnifique journée, on a eu droit à un coucher de soleil sur les montagnes.A notre arrivée dans la ville de Sibiu, nous sommes directement allées au délicieux restaurant Crama Sibiul Vechi. Encore une fois, un superbe décor et une nourriture excellente. On a eu beaucoup de chance car une réservation s’impose en général.

Jour 7 : Sibiu et Hunedoara

Après une matinée à se balader dans la très jolie ville de Sibiu, cap sur Hunedoara et le château des Corvins, que je voulais absolument voir !
Si la ville ressemble à une grosse usine désaffectée  – on se demande même si on ne s’est pas trompés de lieu – le château qui date du XVème siècle est splendide. C’est pour moi le plus beau des trois que nous ayons fait et les légendes qui l’entourent renforcent les côtés mystérieux et angoissants qui en émanent.

L’entrée coûte 20 RON (4,50 euros), la visite est intéressante mais c’est vraiment la façade visible à l’arrivée sur le site qui est la plus impressionnante. Nous y avons passé l’après-midi, avant de se diriger vers la ville d’Alba Iulia pour y passer la nuit.

 

 

Jour 8 : Alba Iulia et le Lac Belis

 

Gros (et délicieux) brunch au Dante Cafe pour nous consoler de notre matinée passée à réparer notre pneu dégonflé par un clou. Il est situé juste en face de la citadelle d’Alba Iulia, en forme d’étoile, que nous avons visitée. Elle mérite le détour, ne serait-ce que pour admirer le spectacle des deux églises, l’une orthodoxe et l’autre catholique, dressées côte à côte, témoignant des influences multi-culturelles dont la Roumanie fut l’objet.

Direction ensuite le lac Belis, situé à environ 2h30 de route. S’il n’est pas si loin de la ville, sachez qu’il faut environ 30 minutes pour faire une dizaine de km, tant la route est mauvaise.
Ce lac était très joli mais aussi très isolé, je recommanderais donc plutôt d’y aller à plusieurs.

 

Nous voulions continuer à avancer dans la région des monts Apuseni et avions réservé un hôtel à Padis mais une route trop verglacée et une tempête de neige en approche nous ont fait faire demi-tour. Mal organisées, oui, mais pas suicidaires !
Heureusement, il n’y a pas de touristes à cette période de l’année dans ces régions reculées, nous n’avons donc eu aucun mal à trouver un autre hôtel à Marisel, plus proche. Autant vous dire que c’était limite plus flippant que la soirée Halloween ! L’hôtel était en soi très bien mais, outre le fait que le village n’était pratiquement pas éclairé et qu’il neigeait, l’hôtel était immense et nous étions seules avec la propriétaire, dans notre chambre isolée au milieu d’un long couloir à la Shining. On voulait du dépaysement, on l’aura eu!


Jour 9 : Turda et ses mines de sel 

Le lendemain, en raison du mauvais temps annoncé, nous avons décidé de partir vers la ville de Turda.
Si la ville ne présente en soi pas beaucoup d’intérêt, elle est surtout réputée pour ses mines de sel. Le prix de l’entrée tourne autour de 20 RON.

Cet endroit est extraordinaire ! Impossible de deviner ce que vous allez voir depuis l’extérieur. Il est recommandé d’être couverts car il fait autour de 10 degrés. Ceci dit, en hiver, vous prendrez plutôt 15 degrés par rapport à l’extérieur…
A l’intérieur, vous pourrez faire des activités telles que la barque à plus de 330 mètres sous terre, la grande roue pour admirer le site ou tout simplement se balader entre les cavités !

 

Une fois cet étonnant lieu visité, direction notre hôtel, le Hunter Prince Castle & Dracula Hotel ! J’étais hyper contente d’avoir réussi à réserver le jour même car cet hôtel, situé en plein coeur de la Transylvannie, offre un mélange d’éléments modernes et d’une architecture médiévale, à l’image des châteaux précédemment visités et est par conséquent très prisé. Le soir, dîner dans le restaurant de l’hôtel, extrêmement bien décoré lui aussi.

 

Jour 10 : Cluj 

Nous avons décidé de terminer notre voyage à Cluj, THE ville étudiante de Roumanie et d’y prendre notre vol retour.
Sur la route entre Turda et Cluj, petit détour par les Gorges de Turda. Le site, accessible à pieds, est le point de départ d’une jolie balade qui nous aura bien pris l’après-midi. Il est possible d’y faire de belles randonnées.

 

Le dernier soir ainsi que la journée du lendemain auront été consacrés à la visite de la ville, vraiment très sympa, puis le temps de se rendre à l’aéroport est arrivé.
Il est très proche du centre, vous avez donc le temps de profiter de votre journée si votre vol est assez tard.

 

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment aimé mon séjour en Roumanie. Je n’avais aucun préjugés sur le pays et je savais qu’il me plairait mais j’avoue que le défi est largement relevé. Si vous cherchez un endroit facilement accessible de France, avec de jolies villes, de superbes paysages, une nourriture excellente et une histoire envoutante (la Transylvanie quoi!), la Roumanie est faite pour vous !

J’espère en tout cas que vous aurez apprécié cet article et, sur ce, La Revedere ! =)

 

Cuba : 2 semaines de Roadtrip de Vinales à Trinidad

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Cuba à 270 euros en vol direct aller-retour, qui dit oui? Moi ! Et c’est ainsi que, pleine de bonnes résolutions – Bérénice tu as déjà un gros voyage en juin – je me suis retrouvée à Cuba. En même temps, des billets à ce prix, 3 jours après la fin de mes exams, dans un pays que je rêve de découvrir .. Bref, j’ai craqué !  Listos para descubrir ? Andale !

 

LE VOL

Vous allez sûrement être beaucoup à me demander comment j’ai fait pour avoir des billets à ce prix, alors qu’un vol Paris-La Havane coûte plutôt aux alentours de 700/800 euros. J’ai tout simplement sauté sur une promotion réalisée par Air Caraïbes sur de nombreuses destinations, dont Cuba [Air France l’a lancée quelques jours plus tard à des prix similaires mais les dates ne me convenaient pas].
Pas d’arnaque, pas de frais cachés, valise en soute comprise, j’ai vraiment payé 270 euros l’A/R sur La Havane pour 10h de vol direct. J’avais déjà pris Air Caraïbes pour aller en Guyane et c’est une bonne compagnie, qui part d’Orly.

 

DOCUMENTS IMPORTANTS

Outre les conditions relatives au passeport (valide of course), il faut une carte de tourisme pour entrer à Cuba. Plusieurs agences en proposent et elle est souvent comprise si vous réservez via un tour opérateur. Cependant, sur les conseils d’une amie (merci Manelle si tu passes par là :D), je l’ai prise via l’agence Novela Cuba et j’en ai été très satisfaite. On peut se la faire envoyer par courrier ou la récupérer directement à l’agence sur Paris. Vivant à Montpellier, je me la suis fait envoyer : commandée le mardi, reçue le vendredi, pour 28 euros (22 euros de carte + 5 euros de frais d’agence/envoi).

De plus, il faut une attestation d’assurance médicale (qui mentionne, entre autres, le rapatriement) où le pays ainsi que la durée du voyage sont précisés.
Elle peut être demandée :
– Directement à votre banque sur www.cbea.fr
– Via l’Inter Mutuelle Assistance
Etant pour ma part passée par la MAIF, j’ai eu mon attestation en français et en anglais 10 minutes après. Cette attestation n’est pratiquement jamais demandée au passage de la douane MAIS si par manque de chance, on vous la demande et vous ne l’avez pas, vous serez obligés d’en prendre une sur place, qui coûte environ 10 CUC/jour (soit +/- 10 euros).

ATTENTION si vous arrivez des US !! Il faudra réaliser une démarche spécifique, comprenant le remplissage d’un formulaire AFFIDAVIT. La compagnie aérienne est la seule à pouvoir le fournir aux voyageurs, ainsi que le visa. N’ayant pas fait ce trajet, je ne peux pas donner davantage d’informations sur cette procédure.

Dans tous les cas, les relations avec Cuba étant changeantes, je vous conseille de vous tenir informés avant tout départ sur le site du Ministère des Affaires étrangères (et ce conseil vaut pour tous les pays :)).

 

INFOS PREALABLES

Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici quelques infos à savoir 🙂

La langueespañol por seguro ! Toute personne qui se débrouille un minimum peut s’en sortir. Ils peuvent parfois parler vite, demandez leur de parler « mas despacio por favoooor« .
Essayez au moins d’apprendre quelques bases. Outre le fait que c’est la moindre des politesses de saluer quelqu’un et de le remercier dans sa langue, cela vous attirera automatiquement la sympathie de votre hôte et facilitera beaucoup la tâche pour des activités telles que la négociation… 😉

 

La monnaiela fameuse double monnaie… Et oui, il y a deux monnaies à Cuba : celle des cubains, le peso cubain (CUP) et celle des étrangers, le peso cubain convertible (CUC). Vous aurez très peu de chances d’être durant votre voyage en possession de CUP, étant beaucoup plus faible. Un café coûte par exemple 1 CUP pour un local, 1 CUC pour un étranger (soit 26 fois plus cher).
[1 CUC = 0,90 euros] [1 CUC = 26 CUP]

Attention aux arnaques : vérifiez toujours quand on vous rend la monnaie qu’il y a bien écrit « convertibles » sur le billet. Cela ne nous est pas arrivé mais certaines personnes peu vertueuses peuvent être tentées de vous rendre des CUP au lieu de CUC… Or, se faire rendre 1 CUP au lieu de 1 CUC vous fait perdre environ 25 euros (ne vous inquiétez pas, en 3 jours CUP et CUC n’auront plus de secrets pour vous!).

 

Le logement : le moyen le plus sympathique et le plus économique de loger à Cuba est d’aller dans les casas particulares. En gros, vous logez chez l’habitant mais avec une totale autonomie : chambre et salle de bain privées, vous ne les croisez que si vous le souhaitez (et il serait quand même bien dommage de ne pas se mêler un minimum aux locaux :)). Les prix varient entre 25 CUC et 60 CUC la nuit (plus cher à La Havane).

 

La nourriturece qui aurait pu être la grosse déception du voyage mais qui s’est au final bien rattrapée ! Evitez les restaurants, peu importe leur standing.  Je ne suis pas quelqu’un de difficile sur ça mais pratiquement tous les endroits où on a mangé étaient mauvais. Je n’en citerai pas dans l’article car, ayant été conseillés par les guides de voyage, je me dis qu’il y avait sûrement bien pire et que nous n’y sommes simplement pas allés.
J’anticipe: Cuba est un pays pauvre. Certes, mais on ne parle pas des ingrédients ici, juste de la façon dont ils sont cuisinés. J’ai mangé les plus mauvaises pâtes au beurre de ma vie à Vinales.

Tout a changé quand on a commencé à manger dans les casas particulares. A l’inverse, j’ai mangé l’une des meilleures langoustes de ma vie pour 10 CUC (+ frijoles, riz, frites, légumes, boissons, desserts…).
Les crevettes, poissons, poulet, porc proposés dans les casas étaient excellents et on regrette d’avoir perdu de l’argent dans les restaus ! [Il y a peut être des exceptions, on ne les a pas trouvées] Enfin, les casas vous font aussi les breakfast pour environ 5 CUC, composés souvent d’oeufs, pain, fromage, beurre/confiture, café/thé/lait, pancakes… Perfecto para empiezar el dia 🙂

 

Le transportbus, voiture privée, taxi privé ou collectif… Les moyens de transports sont divers. La compagnie de bus Viazul est fiable, propre et climatisée. Seul inconvénient, c’est un peu plus long. Vous pouvez aussi prendre des taxis collectifs ou privés (comme on était 3, nous en avions des privés à chaque fois). Votre casa peut vous en proposer un mais vous pouvez également les rencontrer dans la rue (ce sont même eux qui vont se jeter sur vous!). Concernant les taxis privés, il faut savoir que vous payez le taxi et non pas un prix par personne : je m’explique –> si vous êtes 3 et que le tarif est de 25 CUC par personnes, votre taxi vous reviendra à 100 CUC (vous + la place restante). Pour être sûrs de le remplir, s’y prendre 48h à l’avance (et pas à 19h la veille comme nous). Ne pas hésiter à négocier un peu, surtout si c’est la casa qui vous le propose.
Enfin, vous pouvez louer une voiture. Toutefois, au vu de ce que j’ai entendu, cela revient assez cher (environ 70 CUC/jour) et n’est pas forcément utile au vu des nombreux transports.

 

Internet : oui, oui, on y vient 😀 A part quelques hôtels de luxe, n’espérez pas avoir internet dans le logement. Il faut acheter des cartes qui coûtent 1,50 CUC/heure dans des bureaux ETECSA.
!!! Faire une capture d’écran de son passeport : il vous sera demandé pour en acheter !!! 
Ensuite, il faut trouver les points wifi, assez faciles à repérer dans les « petites » villes telles que Vinales ou Trinidad (places principales). Il y a en a un peu plus à La Havane.

Certaines applications telles que Snapchat, Le Monde ou la SNCF (oui oui) sont bloquées. Prévoyez donc vos billets de train retour avant de partir… #vécu. Vous ne pourrez pas non plus en télécharger via l’Itunes Store (bye la petite appli qu’on a supprimée pour libérer de la place en pensant la re-télécharger ensuite).

 

Quoi amener à Cuba ?contrairement à ce qu’on pourrait croire, Cuba a un très bon système de santé, gratuit. Ils n’ont donc pas besoin de médicaments. A l’inverse, les habits, les chaussures et accessoires coûtent très cher. Comptez 80 CUC pour une paire de compensées, quand le salaire moyen avoisine les 20 CUC mensuels (les médecins plafonnent à 50 CUC en faisant quelques heures sup comme taxis). Vous leur ferez vraiment plaisir en apportant cela! Idem pour les produits d’hygiène et de première nécessité, qu’on commence à trouver au compte-goutte mais vendus en CUC, donc trop chers (savons, rasoirs jetables, brosses à dents, dentifrice, coton, préservatifs, tampons hygiéniques…). Il en va de même pour le maquillage. Enfin, des fournitures scolaires ou des objets du quotidien (poêles, couverts, draps…) seront toujours les bienvenus.

 

LE DEPART 

Nous sommes partis le 6 juin 2017, vers 11h du matin. Avion sympa, TV, bon repas. 10h plus tard, nous atterrissions à La Havane, avec 6h de décalage horaire. Précision utile, le passage de la douane peut mettre un peu de temps, dans une salle non climatisée qui doit avoisiner les 40 degrés : prévoyez de l’eau ainsi que des habits légers, surtout si vous voyagez avec des enfants.

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LA HAVANE

Le taxi pour rejoindre le centre de La Havane coûte dans les 25 CUC (20 si vous vous sentez de négocier en espagnol après 10h de vol et 6h de décalage horaire!).

[Conseil : il y a énormément de queue au niveau des arrivées pour changer l’argent –> allez au premier étage, celui des départs : beaucoup moins de monde, au moins 45 minutes de gagnées].

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Nous avons séjourné à la casa Hostal Peregrino El Encinar. C’est la plus chère que nous avons eue à Cuba, environ 60 CUC la chambre pour 2 lits doubles, mais c’est le prix moyen dans la capitale. Elle était très propre, grande chambre, sdb privée, bien placée. Le propriétaire, Julio, donne de bons conseils.
Quoi visiter à La Havane ? Beaucoup de choses. Malheureusement, pressés par le temps, nous n’y sommes restés qu’un jour et demi.

L’incontournable est bien sûr le Musée de la Révolution, dont l’entrée coûte 8 CUC. Il permet de mieux comprendre cette période et les rôles joués aussi bien par José Marti que par Fidel Castro, le Che Guevara ou Camilo Cienfuegos (qu’on oublie souvent!), avec, bien sûr, un peu beaucoup de propagande anti-US.

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Il y a beaucoup d’autres musées à visiter à La Havane (Bellas Artes…) mais pour être honnête, je finissais tout juste une semaine d’examens et j’avais vraiment envie de paysages, de plage et de repos. C’est donc le seul que nous avons fait !

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Nous nous sommes également baladés sur le Malecon, promenade du front de mer. C’était sympa, mais disons que ce n’est pas ce qui m’aura le plus marqué à Cuba !

Enfin, le mieux est tout simplement de marcher dans la ville, sans trop savoir où l’on va. C’est ce que nous avons fait, au milieu des vieilles voitures des 50’s et de la musique cubaine ; c’est bien le plus agréable.

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Où manger ? Comme je le disais plus haut, nous avons été déçus par la nourriture même si j’imagine qu’il y a de très bons restaurants à La Havane. Ceux que nous avons sélectionnés dans le guide n’étaient pas top. Je mentionne toutefois ???? qui est plutôt pas mal et sert des portions gigantesques.

 

VINALES

Vinales, mon coup de coeur à Cuba ! Partie pour y rester deux jours, j’y suis restée 5.

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Comment y aller ? Nous sommes partis de La Havane, seule fois où nous avons pris le bus Viazul. Le trajet coûte 17 CUC et dure un peu moins de 4h. Il y a un stop de 10/15 minutes à Las Terrazas.
Je pense que le taxi doit tourner autour de 25 CUC par personne.

[Il est possible de réserver son billet de bus le jour même. Toutefois, si vous avez un programme précis, je vous conseille de l’acheter 1 ou 2 jours avant. Nous avons vu des personnes se voir refuser un trajet faute de place].

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Où loger ? A la casa EL NINO sans hésiter, Calle Adela Azcuy.
 !!!  La nuit coûte 25 CUC pour 3 personnes + 5 CUC pour le petit déjeuner, très bon. Les langoustes du soir à 10 CUC étaient aussi très bonnes #missyou. Il y a une terrasse sur le toit pour déguster tout ça ou blablater le soir.

Où manger? A la casa. Plus sérieusement, sans le citer pour les raisons exposées infra, nous avons fait le pire restau du séjour à Vinales. Cependant, un autre, le Terraco’s, était assez sympa pour prendre un verre et manger des sandwiches/tortillas/etc. Pas vraiment de cuisine cubaine mais bonne ambiance et bon plan pour le midi, où les casa ne cuisinent en principe pas. On y est allés 3 fois !

Que faire à Vinales ?

Déjà, se balader. Les paysages, au milieu des Mogotes, sont superbes. Vous pourrez aussi aller boire un verre dans l’un des deux hôtels offrant une belle vue, Los Jazmines et La Ermita. Sur conseil de notre casa ainsi que du guide de voyage, nous sommes allés à La Ermita pour y passer une après-midi et boire un mojito à 2 CUC (oui, l’alcool n’est pas cher du tout!).

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Ce serait vraiment dommage d’aller à Vinales sans faire du cheval : le galop au milieu des bananiers dans une ambiance de jungle vaut clairement le coup ! Comptez 5CUC l’heure, la balade durant environ 3/4h. Nous avons réservé avec la casa. Peu importe votre niveau : si vous souhaitez galoper, précisez le – idem si vous êtes débutants. Les chevaux sont calmes et agréables.

[Que ce soit à Cuba ou ailleurs, vérifier toujours son état de santé. Outre le fait que monter un cheval malade est dangereux pour vous, c’est cruel pour l’animal alors attention :)].

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Durant la balade, plusieurs stops sont prévus (mais vous pouvez demander à ne pas tous les faire).
First, la fabrique de cigares. On vous explique la préparation et on vous en offre un ! Vous pouvez ensuite en acheter à des prix bien moins chers que dans les magasins d’Etat (30 CUC les 10 cigares – futurs Montecristo).

@dianelaurent

Despues, on se rend dans une grotte/piscine naturelle. Il fait très sombre, on marche pendant 5 minutes mais un guide vous accompagne et le plafond est haut (pas en mode spéléo quoi). Il est possible de se baigner et l’entrée coûte environ 2 CUC.

Enfin, la fabrique de café. La personne qui nous présentait l’exploitation était enrhumée et n’arrêtait pas de renifler donc je vous avoue avoir décroché assez vite, étant sensible à ce type de bruit. Il est possible d’y manger ou d’y boire un verre mais nous ne sommes pas restés très longtemps car un orage arrivait.

Et clairement, ça a été un moment assez flippant ! On s’est pris à cheval le plus gros orage de notre vie, en plein dans la pampa cubaine, avec des éclairs. Il pleuvait tellement qu’on ne voyait pas à 1m devant nous. On avançait à contre-courant car un petit torrent était en train de se former, j’ai vraiment eu peur que les chevaux n’y arrivent pas et j’étais prête à finir à pied en le tenant quand l’averse s’est calmée. Même si j’ai envisagé ma fin, grillée entre deux bananiers par un éclair, ça reste une expérience qu’on oubliera pas !

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Enfin, impossible de ne pas faire un tour à la Casa de la Musica ! Ouverte tous les jours à partir de 19/20h et sur la place publique (où se trouve la wifi by the way), elle offre des concerts de salsa où tout le monde danse.
Des professeurs cubains sont là pour vous enseigner gratuitement quelques pas et vous pouvez bien sûr faire tout ça autour d’un Cuba Libre, toujours à 2 CUC !

 

CAYO JUTIAS

Cuba est connue pour ses nombreux cayos, plus ou moins chers et touristiques. Cayo Jutias se trouve à environ 2h de Vinales et l’aller retour en taxi coûte 20 CUC par personnes ; nous l’avons organisé avec notre casa.
Il est superbe et vaut vraiment le coup !

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Un autre cayo, le Cayo Levisa, se trouve aussi à 2h de Vinales mais il faut prendre un bateau. Il faut également savoir que les Cubains n’y ont pas accès. Ayant toujours un peu de mal avec les lieux ouverts aux touristes mais interdits aux locaux, surtout quand il s’agit de contrôler leurs déplacements (et oui, Miami n’est pas si loin…), nous ne l’avons pas fait.

 

 

VARADERO 

Varadero… je vais essayer de ne pas être trop méchante car la plage est superbe, mais clairement, cette ville est une déception, surtout quand on arrive d’une ville aussi cool que Vinales. Quelques photos cependant de la plage qui reste l’une des plus belles où je sois allée.

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Où loger ? La casa dans laquelle nous avons séjourné était propre et bien placée mais avec un propriétaire imbuvable. C’est le seul à nous avoir demandé de payer les nuits en avance et à avoir refusé de nous rembourser lorsqu’on a écourté le séjour dans la ville. Je ne le citerai pas mais si vous voulez savoir chez qui il ne faut pas aller à Varadero, envoyez moi un mail 🙂

Il faut savoir qu’étant très touristique, beaucoup de casas sont complètes le jour même et c’est pourquoi on s’est retrouvés chez le seul aigri du pays. Prévoir à l’avance si vous en voulez une mentionnée dans un guide de voyage. Elles sont un peu plus chères qu’à Vinales ou Trinidad (environ 35/40 CUC max).

Où manger ? Pratiquement le seul endroit où nous ayons mangé, matin et soir : la casa de Yamilla. En plus d’être superbe et de ressembler à Salma Hayek, elle cuisine merveilleusement bien. Pour 15 CUC max, vous avez une langouste, avec 5/6 accompagnements, un dessert et une boisson. Le midi, nous sommes allés au restaurant… La Fondue, oui oui, l’un des seuls qui n’avait pas l’air d’être un énorme attrape touriste et on a bien fait car c’était plutôt bon.

Vous l’aurez compris, à part la plage, nous n’avons pas aimé Varadero. La casa de la musica ressemble davantage à une boîte de nuit française, où les filles sont perchées sur 15cm, les gars ressemblent à nos bons piches locaux version latinos et les vigiles se permettent de refuser des gens à l’entrée (des locaux, les étrangers passeront toujours). On est même pas entrés tant la file d’attente faisait penser à certaines boîtes de Montpellier !

Si vous avez une étape à supprimer à Cuba, c’est celle-là. Les cayos sont tout aussi beaux et bien plus authentiques ailleurs. Je ne m’étendrai pas sur les resorts dans lesquels on reste une semaine. S’il y a bien un pays où je trouve dommage de faire ça, c’est Cuba !

 

 


TRINIDAD

Quel bonheur d’arriver à Trinidad après Varadero, retour à l’ambiance cubaine !
Le trajet dure environ 4h (plus long en bus) et nous a coûté 100 CUC (nous 3 + place restante). Chauffeur rencontré dans la rue ! Ne pas hésiter à négocier ou à refuser ce que la casa propose : notre sympathique hôte varaderien nous proposait 160 CUC avec un « ami »…

Trinidad est la ville sur laquelle nous avons entendu le plus de compliments et c’est mérité !
Cette jolie ville coloniale a vraiment une ambiance particulière, « figée au XIXème siècle » comme dirait notre ami du Lonely Planet.

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Où loger ? Notre casa était vraiment top, et, idem, ça changeait de celle de Varadero. Lili, la propriétaire, est hyper sympa et nous a conseillé plein de bons plans. Son mari/ami/collègue, sosie officiel de Don Omar, l’est tout autant. 25 CUC la grande chambre avec deux lits doubles. Je peux vous donner le numéro de téléphone/le mail si vous le souhaitez.

Où manger ? Nous avons également mangé dans la casa, très bonne nourriture comme dans les autres, pour des prix similaires. Le restaurant El Criollo a un rooftop sympa, on y a mangé un soir.

Où sortir ? A la Casa de la Musica bien sûr ! Elle est aussi cool que celle de Vinales, en plein air cette fois.

Que faire à Trinidad ? On avait tellement adoré le cheval à Vinales qu’on a décidé d’en refaire. Les paysages sont un tout petit peu moins étonnants mais ça reste superbe ! Le prix est aussi de 5 CUC par heure, la balade dure 3/4h et est organisée par la casa.[De nombreux rabatteurs vous proposent des balades de 4h pour 15 CUC dans les rues mais attention ! En cas d’accident, vous ne serez pas couverts par l’Etat, contrairement aux balades organisées par les casas]. Ce tour prévoit également des étapes. Nous avons toutefois demandé à ne pas refaire la fabrique de café afin d’avoir le temps d’aller à la plage l’après-midi.

La première est dans une fabrique de sucre de cannes. Après une démonstration, on vous propose gentiment de goûter le fameux breuvage tout récemment préparé. Si l’idée de boire 50cl de sucre vous plaît, dites oui. Sinon, prenez-en un à plusieurs. Ce n’est pas tellement le prix (2 CUC) qui gêne mais plutôt que c’est vite écoeurant.
Mention spéciale au plus beau cubain rencontré durant le séjour et dont la tante tient l’exploitation.

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@dianelaurent

Ensuite, il y a un stop dans une cascade/piscine naturelle. Il faut marcher une dizaine de minutes avant d’y arriver (chemins trop étroits pour les chevaux). L’entrée coûte 10 CUC (à payer dès le début de la balade au guide). C’est sympa pour se rafraîchir, on a eu de la chance car il y avait peu de monde quand on est arrivés, avant qu’une vingtaine de touristes ne débarquent en tour opérateur, tous plus bruyants les uns que les autres.
N’allant pas voir l’exploitation de café, déjà visitée à Vinales, nous sommes rentrés.

Là, un taxi nous attendait à la casa afin d’aller à la Playa Ancon, supposée être la plus belle plage du sud de l’île, à 15 minutes de taxi de Trinidad (20 CUC A/R pour les 3).
Je ne sais pas si on a cruellement manqué de chance ou si la vision de la beauté diffère selon les pays mais Palavas > Ancon. Une eau sombre, un sable marron foncé et une masse d’algues odorantes qui, outre m’avoir rappelé la charmante invasion dont le Yucatan avait été victime quand j’y vivais, rendent la baignade fort peu agréable. Ce n’est pas non plus horrible, n’exagérons rien, mais après Varadero ou Cayo Jutias, disons que ça vend un peu moins de rêve. MAIS ne vous découragez pas si vous aviez prévu d’y aller ! On a croisé d’autres personnes qui ont eu une eau plutôt jolie, disons que nous y étions le mauvais jour.
[Je n’ai donc pas de photos!]

 

RETOUR A LA HAVANE 

Le retour à La Havane de Trinidad dure environ 4h en taxi, 6h en bus. Nous avons pris le taxi pour 100 CUC par personne, avec le même taxi que le trajet Varadero-Trinidad.

Sympa, à l’heure, voiture agréable : si vous voulez son numéro, envoyez-moi un message.
Ne lui ayant pas demandé préalablement l’autorisation et en bonne juriste que je suis, je ne le mettrai pas sans son accord dans l’article
].

 

 

QUOI RAMENER DE CUBA? 

Des cigares et du rhum of course ! Si vous avez l’occasion de visiter des fabriques de cigares et que le goût vous plaît, vous pouvez les acheter à ce moment. Ce sera moins cher que dans les magasins d’Etat. Des portes-cigares à l’image du Che ou du drapeau cubain font office de joli paquet et permettent d’éviter au cigare de s’abîmer.

[N’en achetez jamais à des vendeurs à la sauvette dans la rue. Outre le fait que vous les paierez plus chers, vous vous ferez arnaquer sur la qualité, étant souvent mélangés avec d’autres produits].

Le rhum est également assez peu cher. N’aimant pas cet alcool, je n’ai pas pris de Cuba libre tout le séjour mais je sais simplement que la bouteille de rhum blanc Havana coûte 5 CUC ! Enfin, vous pouvez rapporter des porte-clés, des magnets, des tee-shirts, des tasses, des sacs… S’il est toujours possible de négocier, sachez cependant que le fait de ne maîtriser que l’anglais constituera un petit handicap en la matière.

 

GEOPOL 

J’avais prévu de faire un petit speech à ce sujet mais outre le fait que l’article serait trop long, je pense que c’est à chacun de se faire sa propre idée, tant la géopolitique de Cuba est complexe. Tout ce que je peux vous dire, c’est de ne pas se limiter aux clichés que l’on a de la période révolutionnaire. Les Cubains ont souffert et souffrent toujours. L’accès à internet et aux informations leur est limité. Leurs déplacements hors de l’île et leur marge de manoeuvre en matière de business  (90% de la production de cigares part pour l’Etat) le sont tout autant. A côté, l’école et la santé sont 100% gratuites. 2 semaines à Cuba ne me permettent pas de juger mais je pense que certains « héros » sont un peu trop idolâtrées par des personnes qui, n’ayant jamais été là-bas, se limitent à ce que les médias et les manuels d’histoire racontent. Se plonger dans leur vie quotidienne permet grandement d’ouvrir les yeux.

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment, vraiment adoré mon voyage à Cuba. Je savais que je ne serais pas déçue par l’ambiance caribéenne mais j’avoue que ça a dépassé mes espérances. J’ai passé un excellent séjour. Avant de terminer cet article, je remercie Diane et mon frère d’avoir été de si bons compagnons de route et de m’avoir supportée lors de mes shootings photos (:D).
Merci aussi à Gaelle Garcia, Loris Monteux et Alex Vizeo avec qui j’ai été très contente de passer quelques jours. Grazie a Roberto e Armando, i nostri amici italiani, per queste feste folli! Et merci à tous ceux qui ont fait de ce séjour à Cuba un trip unforgettable <3

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THE END 

 

Guyane : Un mois au coeur de la forêt amazonienne


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« La Guyane? Mais pourquoi la Guyane? Et c’est où déjà? Non mais attends, je connais quelqu’un qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui y est allé, apparement ça craint ! Ils sont tous un peu fous, puis Cayenne c’est coupe-gorge ! Et l’humidité… Olala mais t’es folle, pourquoi tu vas pas faire ton stage à Paris ??« 

Qui n’a pas dans son entourage ces personnes qui, même si elles n’y ont jamais mis les pieds, ont des informations très précises ET de source sûre à vous donner sur un pays et son extrême dangerosité ? 😉 Je me moque gentiment mais c’est un peu le type de réactions que j’ai eues quand j’ai annoncé que je partais faire mon stage de fin d’études à Cayenne.

Cet article vous montrera que la Guyane, malgré les problèmes auxquels elle peut être confrontée (mais sommes-nous vraiment bien placés pour critiquer ?), c’est des gens très sympas, des paysages magnifiques, de la nourriture délicieuse..
Bref un excellent mois passé là-bas !

Enjoy !

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Comme je vivais au Mexique, je pensais pouvoir rejoindre facilement la Guyane. C’est censé être sur le même continent non? Que nenni. Outre le fait qu’il fallait aller à Miami pour prendre le vol,  j’avais le choix entre deux escales Martinique/Guadeloupe ou Aruba/Curaçao.
J’ai beau avoir cherché toutes les combinaisons possibles, j’ai dû repasser par Paris une soirée avant de repartir le lendemain, soit 2 traversées de l’Atlantique en 24h !

2 compagnies desservent Cayenne : Air Caraïbes et Air France. En plein mois d’août (et au dernier moment comme moi), vous vous en sortirez avec un départ de Paris pour environ 900 euros A/R. Le vol Paris-Cayenne, de 9h, fut très agréable, Air Caraïbes est vraiment une bonne compagnie. Je vous conseille également de prendre un hublot, l’arrivée sur la jungle est superbe !

ATTENTION, LE CERTIFICAT DE VACCINATION CONTRE LA FIÈVRE JAUNE EST OBLIGATOIRE !
Vous ne monterez pas dans l’avion si vous ne le présentez pas à l’aéroport en même temps que le passeport !


La photo n’est pas de super qualité mais Iphone en fin de nuit + crépuscule…
De l’avion, je vous assure que c’est très beau ! 
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CAYENNE

Etant en stage, j’allais donc tous les jours en ville, sauf le WE. Cliché numéro 1 démenti, je suis bien allée sur la Place des Palmistes et je suis toujours vivante ! Je suis même allée plusieurs fois boire des cafés au Bar des Palmistes! J’avais parfois quelques heures  libres durant mon stage (secret professionnel oblige), me donnant tout loisir de visiter la ville. Bien sûr, ce n’est pas Paris ni Montpellier, mais ça ne m’a pas du tout dérangée, étant une fausse citadine (je n’aime pas les grandes villes, et oui!).

Trois fois par semaine, les mercredi, vendredi et samedi, la Place du Coq accueille le marché de Cayenne, de 6h30 à 14h. Vous y trouverez toutes sortes de fruits, d’étals de nourriture avec pas mal d’étals asiatiques, mais également créoles, surinamais ou brésiliens.

Le Fort Cépérou, bien qu’un peu délabré (la pagode a depuis été refaite), offre une très jolie vue sur la ville.

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Je n’ai pas de bon plan logement à conseiller sur Cayenne car j’ai eu la chance d’être hébergée par ma marraine. Comme nous avions un petit chien à promener qui aimait beaucoup gambader sur le sable, nous sommes allées presque tous les soirs sur la plage de Montabo. De plus, il faut savoir que la Guyane est un haut lieu de ponte des tortues marines, qui peuvent être observées dès le mois de février jusqu’à fin août. Si je n’ai pas vu de tortue pondre, j’ai eu la chance de voir des petits essayer de rejoindre la mer après l’éclosion de leurs oeufs. Encouragés par mes paroles bienveillantes, ils ont réussi.

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Enfin, les couchers de soleil de la Guyane font définitivement partie des plus beaux que j’ai vus, comme ici sur la plage de Montabo.

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NOURRITURE ET RESTAURANTS

Si vous souhaitez un restau chic, le Paris Cayenne semble être le number one ! Il faudra y mettre le prix, mais les restaurants sont par principe plutôt chers en Guyane : compter minimum 15/20 euros le plat, 30 euros pour un menu.
Le Kon Tiki Beach bar, situé sur la Route des plages à Remire-Montjoly  (environ 15 minutes de voiture) est très sympa et offre une belle vue sur la mer. Le Perroquet, qui se trouve à Montsinéry-Tonnegrande (30 minutes de Cayenne), offre aussi un joli panorama sur le fleuve.

Vous pourrez y goûter des spécialistes guyanaises et créoles, telles que les accras, le boudin guyanais, les poissons/viandes  boucanés, les fricassées,  les crevettes de toutes tailles, le couac (farine de manioc que j’ADORE, j’en ai beaucoup (trop) ramené), les sauces chien et perroquet (mais il n’y a ni chien ni perroquet dedans), le colombo ou encore le bouillon d’awara, le plat national. La légende dit que tout étranger qui y goûte n’aura de cesse de revenir en Guyane !

Ne pas oublier les boissons et le fameux rhum blanc (idée cadeau), parfait pour ceux qui aiment le ti punch ! Mais la boisson qui a rythmé mon mois est sans alcool : le jus de maracudja (je fais ma locale, on l’appelle aussi le fruit de la passion…). Contrairement à la Métropole, on en trouve très facilement et c’est délicieux ! J’ai également bien accroché au jus de prune de cythère .

Enfin, le rituel du soir était de se rendre sur un bar de plage, le Cocosoda, où des groupes de salsa/jazz/musiques latines de tout sorte viennent régulièrement jouer (et vous faire danser!). Il est possible d’y manger diverses tartes salées/sucrées, des accras, des frites…

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Restaurant à Montsinérymacouria-guyane
Restaurant à Rémire-Montjolyremire-guyane

 

LES EXCURSIONS 

Etant en stage, je travaillais la semaine et j’ai profité des week-ends pour visiter, grâce à deux amis de ma marraine que j’ai rencontrés là-bas et qui m’ont emmenée sur toutes ces excursions. Ils ont même accepté de jouer les photographes pour moi quand mon Iphone a rendu l’âme (et je reconnais que je suis très pénible là-dessus 😉 )

CACAO 

A environ 75km de Cayenne, soit une grosse heure de route, Cacao est un village hmong rattaché à la commune de Roura. La route qui y conduit, dans la jungle, est superbe. L’idéal est de s’y rendre un dimanche matin, lors du marché. Vous y trouverez des fruits/légumes, de l’artisanat local MAIS surtout des dizaines d’étals de spécialités asiatiques : nems, beignets de crevettes, nouilles et samoussas : le bonheur si vous aimez ce type de nourriture.

Pour la petite histoire, les Hmongs sont des montagnards originaires du Sud de la Chine qui, ayant choisi d’aider les français puis les américains lors des guerres d’Indochine et du Vietnam, ont été persécutés par les armées laotiennes et vietnamiennes.
Le gouvernement français a donc décidé en 1977 d’accueillir des réfugiés Hmong en Guyane, en vue d’en faire des agriculteurs : naissance de Cacao.

Il y a également un musée des insectes, Le Planeur Bleu, dont l’entrée coûte 5 euros. Si vous êtes de passage à Cacao (et même si vous ne l’êtes pas :D) il vaut vraiment le coup ! Essayez de faire la visite guidée, c’est un réel passionné qui la fait, il aime vraiment ses mygales, elles ont toutes un petit nom ! Outre l’impressionnante collection de papillons, dont certains spécimens rares et la multitude d’insectes endémiques à la Guyane, cette visite fait beaucoup relativiser sur la dangerosité de certaines espèces (par exemple la fameuse Matoutou!).

En pleine Amazonie !

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OYAPOCK

Oyapock (Oiapoque en brésilien) est le nom du fleuve qui marque la frontière entre la Guyane française et le Brésil. C’est également le nom des deux villes frontière, le Oyapock français (St-Georges-de-l’Oyapock) se trouvant à 2h30 de voiture de Cayenne. Oui, c’est bien là qu’un pont est construit depuis 2011 mais n’est toujours pas en service en raison de dysfonctionnements administratifs. Du coup, on se déplace en pirogue, ce qui m’allait très bien !

Impossible de rater les piroguiers, ils vont vous sauter dessus dès que votre voiture va s’approcher. Je vous conseille d’ailleurs de vous éloigner un peu de la « masse », vous serez plus tranquille en vous garant un peu plus loin. La traversée coûte 5€ l’aller, 10€ l’AR.

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Attention 

Ne pas oublier de prendre ses papiers d’identité, et son passeport si vous comptez aller au BrésilNous avons été contrôlés plusieurs fois : une carte d’identité suffira pour le contrôle avant d’arriver à Oyapock côté français si vous comptez rester en France. Du moment où vous prenez la pirogue, un passeport est obligatoire. On s’est fait contrôler SUR LE FLEUVE par des militaires brésiliens, armés jusqu’aux dents, et en pirogue (oui oui !). Mais au vu des trafics en tout genre qu’il doit y avoir entre ces deux pays, c’est normal.
Il n’est pas obligatoire de faire tamponner son passeport avec un visa brésilien si vous ne restez que la journée. Ca l’est si vous comptez rester plus longtemps et notamment si vous avez prévu de prendre des hôtels (ils vous demanderont de le montrer). La douane se trouve côté brésilien.

Le fameux pont ! 

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Nous sommes allés manger  à Oiapoque (donc coté brésilien) au restaurant Chácara Du Rona, sur une petite plage. C’était excellent !! Par contre, les serveurs ne disent pas un mot d’anglais (du moins ceux qui nous ont servis ce jour là), ni d’espagnol, il faut donc se débrouiller en portugais ou faire confiance au nom exotique des plats !oiapoque-bresiloiapoque-plage

Nous avions donné rendez-vous au piroguier, pour aller dans le coeur du village, qui ressemble à une Jonquera brésilienne. Et là, c’est juste le méga bon plan pour acheter…
Des tongs Havaïnas !
Et oui, on est au Brésil, ce qui permet de réaliser à quel point on se fait avoir en les payant 25 euros. Il y en a de toutes sortes, j’en ai pris pour toute ma famille et les paires me sont revenues entre 3 et 5 euros. Il y a également de la nourriture à acheter, comme le couac (farine de manioc) que j’ai adoré. Il est possible de se boire une coco fresh, tout en se disant qu’on est au Brésil, ce qui est bien agréable.

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FUSEE ARIANE

La Guyane est connue pour son centre spatial, situé à Kourou, à 1h de Cayenne. Les fameuses fusées Ariane sont entre autres tirées de cette base. Il est possible d’assister gratuitement à un lancement Ariane, Soyouz ou Vega, en s’inscrivant sur le site du CSG ! Il y en a environ un tous les mois, et ça vaut le coup.
Vous pouvez faire le choix de le voir de Cayenne, il suffit de trouver le spot, qui se repère assez facilement au vu de la foule. Un écran géant retransmet le lancer mais la voir passer dans le ciel me semble plus sympa ! On la voit évidemment moins bien qu’à Kourou, mais le grondement est bien présent.

Enfin, il est bien sûr possible de visiter le CSG, sauf fermeture la veille/jour/lendemain d’un lancement et pendant la semaine de fermeture annuelle (fin août-début septembre).

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Crédit photo : @arianespace

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ILES DU SALUT

Côté histoire

Les Iles du Salut, ou le lieu qui participe à la mauvaise réputation de la Guyane, sa sombre fonction de bagne demeurant dans l’inconscient collectif.
Pour le petit rappel historique, ces trois îles situées au large de Kourou étaient initialement baptisées « Iles du Diable » en raison des forts courants marins qui rendaient leur accès très difficile. C’est au cours du XVIII° que les Iles prirent le nom d’ « Iles du Salut », lorsque des colons français envoyés en Guyane pour peupler le territoire le fuirent en raison des épidémies qui se propageaient. Mais ce Salut fut de courte durée.
Le bagne de ces îles fut fondé en 1852 sous Louis-Napoléon Bonaparte. S’il était initialement destiné à recevoir les prisonniers politiques opposés au Second Empire, il est très vite devenu le lieu de déportation de l’ensemble des délinquants récidivistes. Officiellement supprimé en 1938, ce n’est qu’en 1953 que les derniers bagnards purent rentrer en Métropole.

C’est entre autres sur l’Ile du Diable qu’Alfred Dreyfus fut emprisonné de 1895 à 1899. Nous avons vu sa (minuscule) case, la seule de l’île, complètement isolée de tout contact. Les autres bagnards étaient déportés sur l’Ile Royale et l’Ile Saint-Joseph. Guillaume Seznec et Henri Charrière en furent également des prisonniers célèbres, ce dernier ayant notamment décrit dans son livre Papillon son séjour et ses tentatives d’évasion.

Case d’Alfred Dreyfus sur l’Ile du Diableilesdusalut-dreyfus

Il était quasiment impossible de s’échapper du bagne. D’une part, en raison des nombreux gardiens mais également en raison des forts courants et des eaux peuplées de requins. Les corps des bagnards décédés, souvent de maladies, étaient en effet jetés à la mer pour des raisons sanitaires, ce qui attirait les requins dans la seconde. Il est désormais possible de se baigner, mais ça ne m’a pas empêchée de rester accrochée à mon rocher, just in case.
Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire concernant les cocotiers, ces derniers n’étaient initialement pas là et ont été (difficilement) implantés par les bagnards. Voler une noix de coco pour la manger était ainsi puni de 60 jours de cachot…

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L’île Royale, la principale, compte plus d’une cinquantaine de cellules où les bagnards étaient entassés par centaines. Nous avons pu les « visiter », autant vous dire que ça glace le sang. On voit encore les menottes mains et pieds par lesquelles les bagnards les plus « fous » (mais qui ne le serait pas devenu) étaient attachés 24h/24, sans aucune intimité puisque les toits étaient constitués de grilles, au dessus desquelles les gardiens passaient.

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Il est également possible de voir l’hôpital, qui serait parfait pour faire office d’asile dans un film d’horreurs, le cimetière des enfants (!!) ou encore les cabanes des gardiens, dans lesquelles il est possible de venir passer quelques jours de vacances (!!!).
Tout cela sur un fond de mer turquoise, de cocotiers et de sable blanc.

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On peut vraiment dire que l’Enfer est venu au Paradis.L’histoire de France a hélas des passages peu glorieux, celui-ci en fait partie et il me semble que cette visite vaut le détour.


Côté pratique

En mettant de côté la partie historique, nous avons passé une excellente journée ! Le trajet en catamaran était super. Plusieurs compagnies proposent cette excursion, nous sommes partis avec La Hulotte. Aucune considération de prix ou de prestations n’est entrée en compte, nous avons réservé la veille et c’est la seule qui avait des places. De toute façon, il semble qu’elles se valent toutes, à vous de voir celle qui vous convient le mieux ! Je vous conseille cependant de réserver à l’avance si vous avez un jour précis car les places partent vite en saison touristique. De plus, comme les fusées passent au dessus, les îles sont fermées les jours de lancers.

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Pour information, la journée coûte 48 euros, avec un départ de Kourou à 7h45 et un retour au même endroit vers 17h30. La traversée dure environ 1h. Il y a une bonne ambiance, de la musique, on peut se baigner et des boissons sont offertes sur le catamaran. Le repas de midi est à votre charge mais il y a un restaurant sur l’Ile Royale, très bon, avec une superbe vue sur l’Ile du Diable (encore une fois, on met le côté historique de côté pour apprécier le déjeuner).
Il est possible de passer la nuit sur l’Ile Royale et de ne repartir que le lendemain.

Un ferry fait également le trajet mais seulement sur l’Ile Royale et il n’y a qu’un A/R par jour. A moins que vous ayez un mal de mer terrible, je vous conseille de prendre le catamaran.
Bien plus sympa !

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Nous avons même vu des petits singes sur l’Ile Royale, on avait acheté des cacahuètes à leur donner. Attention à ne pas trop s’approcher s’ils se montrent agressifs (notamment les papas singes) et bien tenir ses lunettes/portables/objets car ils les volent !

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Voici les excursions que j’ai eu la chance d’effectuer durant mon mois en Guyane. Bien sûr, il y en a plein d’autres telles que les Marais de Kaw, l’Ilet la Mere ou encore un WE en carbet que je n’ai malheureusement pas eu le temps de faire.
J’espère que cet article vous aura plu et vous donnera envie de visiter cette partie de la France. Pour ma part, en plus d’avoir beaucoup aimé mon stage, j’ai passé un excellent séjour en Guyane chez ma marraine et j’ai rencontré des personnes que j’ai beaucoup appréciées aussi bien durant mon stage qu’en dehors.
Je compte bien y retourner d’ici quelques années, qui sait 🙂

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Cap Vert : Bem-Vindo à Boa Vista

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Il se dit que les voyages de dernière minute totalement inattendus sont toujours les meilleurs. Je peux aujourd’hui vous le confirmer ! Il y a de ça trois semaines, j’étais en train de boire mon café devant une chaîne info comme tous les matins quand j’ai reçu un message Facebook de mon amie Pauline, avec un « ça te dirait pas? ».

Encore à moitié endormie, j’ouvre ce message et là, flyer d’un séjour avec son école au Cap Vert, sur l’île de Boa Vista. J’hésite tout le temps, pour tout. Que ce soit un plat au restaurant ou la prochaine destination. Sauf que là, alors que je commençais mes tergiversations, j’ai reçu un mail des (supers) organisatrices du voyage, m’informant qu’il fallait prendre la décision… dans la journée. WHAT.

« Cap Vert, pas Cap Vert? C’est pas raisonnable, tu rentres à peine d’Islande, c’est pas sérieux, ok j’y vais pas. Ouais mais ça a l’air super beau quand même, puis avec Pauline on est jamais parties ensemble…Mais si j’y vais pas elle y va pas non plus… Elle m’en voudra pas elle comprendra que je peux pas…Allez on a qu’une vie…Et s’il y avait la grève? Allô Pauline? Faut donner la réponse tout de suite? Bon allez, let’s go Cabo Verde ».

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Et une semaine plus tard, nous voilà chacune sur un quai de gare, moi un arrêt avant elle, à attendre le même train qui a 3h de retard. Heureusement, comme nous avions prévu d’éventuelles contestations sociales, nous avons décidé d’arriver à Paris la veille de notre départ.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’en profite pour décerner à l’aéroport d’Orly la Palme d’or de l’aéroport le moins confortable pour y passer une nuit, tout est fait pour te faire fuir. Heureusement que nous devions nous enregistrer à 4h30, la nuit fut brève mais intense.

Nous y voilà, on est dans l’avion, compagnie Transavia, c’est parti pour 6h de vol direction Boa Vista.

Pour la petite information, le Cap Vert ou Cabo Verde est un Etat insulaire d’Afrique de l’Ouest, composé d’un archipel de dix îles volcaniques dont Boa Vista fait partie. 

Autant dire que nous avons été agréablement surprises par cette compagnie. Censée être un low cost, le service y est de notre point de vue bien meilleur que dans certaines compagnies nationales. Outre le fait que l’avion était vide et que nous avions 3 places pour nous allonger (ce qui nous a permis de rattraper la nuit avortée dans le hall d’Orly), un plateau repas nous a été distribué. Personnel sympathique, avions propres, on valide Transavia !


ARRIVEE A BOA VISTA

WAOUH. Je vous recommande vraiment de tout faire pour avoir un hublot, ou de vous allonger sur votre voisin si vous n’en avez pas, car l’arrivée à Boa Vista est l’une des plus belles que j’ai vues. Mer bleu turquoise, plages de sable blanc, puis le désert.

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Contrairement à certains aéroports, on ne peut que se sentir dépaysé en arrivant à l’aéroport international Aristides Pereira (1er Président de la République de l’Indépendance de 1975 à 1991). Je ne saurai pas vraiment dire à quoi il ressemble, mais arriver dans cette ambiance, avec plus de 30 degrés alors qu’il pleuvait/gelait à Paris, c’est juste le top !

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NOTRE HOTEL 

Le voyage (vol + hôtel + pension complète) a été organisé par Look Voyages, dans le resort Royal Decameron Boa Vista. Pas de soucis à l’arrivée, l’équipe d’animation vient vous chercher à l’aéroport, pour vous conduire à l’hôtel qui se trouve à 5km. On sait à peine montés dans le bus qu’on va passer de bonnes vacances : les animateurs sont super cool, et nous ont fait bien rire sur les 10 minutes du trajet. Un pot d’accueil nous attendait à notre arrivée, avec de la musique.

Les chambres sont très confortables, la plage et les piscines de l’hôtel sont belles, l’animation est cool, bref tout est au top. Des activités diverses ont lieu toute la journée (aquagym, step, tir à l’arc, foot, volley, tennis, jeux de carte…), il y a toujours de la musique au bord de la piscine, une piste de danse tous les soirs avant le repas, des spectacles tous les soirs, et la fameuse discothèque de l’hôtel qui nous faisait nous coucher tous les soirs à pas d’heure.

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Formule all inclusive 

  En d’autres termes, cette formule signifie qu’une fois que vous aurez payé votre séjour, et en imaginant que vous ne sortiez pas de l’hôtel, vous n’aurez plus un euro à dépenser en nourriture/boissons. Plusieurs bars sont à votre disposition dans l’hôtel, et les boissons (alcoolisées ou non) sont illimitées et gratuites.

Nos 3 repas journaliers se faisaient à l’hôtel, sous forme d’un buffet, très bon et chaque jour très varié. Nous avons pu entre autres goûter le cachupa, mets national qui ressemble à un ragoût dont les ingrédients de base sont le maïs et les haricots secs, mais également du mérou, du thon, de l’espadon, ou encore le fameux plat sénégalais tiebou diene. Je ne pourrai pas énumérer tous les plats qui nous ont été présentés mais ne vous inquiétez pas, vous trouverez votre bonheur !

Point négatif : la wifi

Parce qu’il en faut bien, la wifi est payante, et à des tarifs assez élevés (7 euros l’heure). Ce n’est en soi pas une mauvaise chose de se déconnecter pendant les vacances, et 2h m’ont suffi durant mon séjour, mais je pense notamment à des personnes qui, pour leur travail, devraient se connecter régulièrement et longtemps.
Il est possible d’acheter une carte 3G pour moins cher à Sal Rei (capitale de l’île), mais uniquement pour portables débloqués. Sinon, se renseigner avant son départ avec son opérateur pour un forfait international.
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LES EXCURSIONS

L’hôtel propose plusieurs excursions sur l’île de Boa Vista, nous en avons choisi 2, pour un total d’environ 90 euros (50 euros le tour de l’île, 40 euros le quad).

Mais avant tout, TRES IMPORTANT !!
Le soleil capverdien tape très, très, très fort. Moi qui suis plutôt du genre « je bronze vite je mets de la Nuxe », j’ai vite compris que la petite allait rester dans ma valise et être remplacée par une crème solaire protection 50.
Idem pour le chapeau, j’en ai acheté un sur place, une insolation est si vite arrivée et lorsqu’on sait que l’hôpital le plus proche est celui de Dakar (au Sénégal, oui oui), ça ne donne pas envie de faire un malaise.
Et bien sur, toujours une petite bouteille d’eau, surtout si vous vous aventurez sur les dunes.

Excursion 1 : Le tour de l’île

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Parlons tout d’abord du tour de l’île en une journée : il vaut carrément le coup. Je ne me voyais vraiment pas rester une semaine dans l’hôtel sans même visiter l’île de Boa Vista. Il se fait dans des pick up, je vous conseille de monter à l’arrière, à l’air libre, c’est vraiment cool 😉  Par contre, mettez vos habits les plus laids et surtout pas de blanc car vous allez revenir noir de crasse ! On est sur une île volcanique, il y a du sable, autant vous dire que l’eau de votre douche le soir ne sera pas translucide 😉 Le repas est compris, dans un petit restaurant local très bon. Peu de temps est laissé pour faire des achats, mais il y a quand même 2/3 boutiques en fin de journée où acheter paréos, tasses, bracelets « no stress » (devise nationale) et autres objets.

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 On a même eu la chance de voir l’un des 5 baobabs de l’île !
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Excursion 2 : la ballade en quad 

Deux choix vous sont proposés pour cette ballade avec Quad Zone : le nord de l’île, ou la plage de Santa Monica, nous avons choisi la seconde. Et franchement, si vous le pouvez, fonceeeeez ! C’était incroyable, une des meilleures expériences que j’ai vécue ! Les paysages sont magnifiques, conduire un quad est vraiment amusant (même si mes premiers virages ne furent pas fameux haha) et il y avait une super ambiance. La conduite dans les dunes, juste avant de rentrer, a été le moment le plus incroyable. Il ne faut pas lâcher son quad une seule seconde, sinon c’est patinage et embourbement dans les dunes assuré. La sensation dans ces dunes est unique, il faut le vivre pour comprendre 😀
Pour résumer, à moins que vous ayez des problèmes de dos (car ça tape fort…), je vous encourage vraiment vraiment à le faire ! Et, encore une fois, pas de beaux habits… Vous allez rentrer encore plus dégoutants que pour le tour de l’île !


Toutes les photos sur les quads ont été prises par BrimaPhotos 

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Petite photo de groupe avec nos moniteurs de quad !groupe-capvert-plage

Excursion 3 : Sal Rei 

Cette excursion est également proposée par l’hôtel, mais nous avons choisi de la faire nous-mêmes. Nous sommes partis à 6, le taxi nous est revenu à 3 euros par personne A/R. Sal Rei, capitale de l’île de Boa Vista, est à 10 minutes de l’hôtel. Les vendeurs sénégalais nous ont sauté dessus à peine sortis du taxi pour nous emmener dans leurs boutiques. Il est plus facile de négocier avec eux qu’avec les capverdiens…

Un garçon d’une vingtaine d’années est venu nous aborder et nous a proposé de nous faire visiter le centre-ville.  Il parlait bien français et était très sympa. Il nous a emmenés voir les écoliers capverdiens dans l’une des écoles de la ville, prendre quelques photos des énormes thons du marché aux poissons et de la place principale, et nous a montré des boutiques pour acheter nos souvenirs. Mention spéciale à mon superbe paréo aux couleurs du Cap Vert sans lequel j’aurais refusé de quitter Boa Vista 😉 Nous lui avons donné un billet à la fin, libre à vous de décider combien, mais ses explications nous ont parfaitement convenu.

Pour les sportifs, il est également possible d’aller de notre hôtel à Sal Rei à pieds, via la plage. Il faut compter environ 2h de marche. Certains du groupe l’ont fait (Pauline et moi n’en faisons pas partie), n’oubliez pas le combo eau-crème-chapeau.

 

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ACHETER DES SOUVENIRS AU CAP VERT

Comme dans un grand nombre de pays, la négociation est une coutume au Cap Vert. Il ne faut pas hésiter à tout négocier, au moins moitié prix de ce qui vous est annoncé ! Cependant, il ne faut pas non plus être dans l’excès… Faire baisser un paréo de 10 à 5 euros, c’est bien. Ne pas le prendre parce que le vendeur a refusé votre prix à 4 euros, je trouve ça limite…
Le Cap-Vert n’est pas un pays riche, 1 euro n’est pas grand chose pour vous, mais ça l’est pour la personne en face qui a un salaire mensuel de 100 euros. Les filles, pensez à ce bracelet brésilien très connu qu’on a toutes achetées à 90 euros, sans raler… 🙂

Concernant la monnaie, l’euro est accepté partout mais il faut penser à retirer en France (chose que nous n’avions pas faite, trop occupée à râler contre Orly). Vous pourrez bien sûr retirer au Cap Vert mais ce sera en escudo capverdien (1 EURO = 110 CVE). Ne pas oublier de changer ce qu’il vous reste avant de quitter le pays, l’escudo ne se change pas en France.

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WHAT HAPPENS IN CABO VERDE…

Si les paysages que j’ai vus au Cap Vert resteront dans ma mémoire par leur beauté, c’est peut être encore plus le côté humain de ce voyage qui m’a marquée. Je ne connaissais personne à part Pauline, je repars avec plus d’une vingtaine de Facebook, mails, numéros.  Le cadre, le groupe, l’hôtel, l’animation, l’ambiance, ce séjour aura été parfait sur tous les points. Des fous rires,  de la kizomba/funana/bachata à n’en plus finir, des discussions jusqu’à 4h du matin, des photos, des cocktails, des coups de soleil, notre table de 20, les réunions rhum improvisées…

Je suis rentrée crevée mais happy comme jamais, obrigada por tudo Cabo Verde ♡

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