Açores : Roadtrip sur l’île de Sao Miguel

 

 

Les Açores.
Mis à part lorsque l’on regarde la météo à la TV et qu’il est question de l’anticyclone du même nom, qui sait vraiment où se situe ce petit archipel portugais composé de neufs îles volcaniques ? Vous visualisez l’Amérique ? L’Europe ? Et bien c’est très simple, mettez vous plus ou moins au milieu et vous serez aux Açores.

Cela faisait quelque temps que j’avais placé ces îles perdues au milieu de l’Atlantique dans ma liste de destinations originales. Ayant du temps libre, Marie motivée pour partir avec moi et ayant trouvé de bons billets, c’était décidé : j’allais m’envoler pour les Açores la première semaine d’octobre (et y fêter mon anniversaire 😀 ). 

C’est donc sur l’île de Sao Miguel, où se trouve la capitale Ponta Delgada que j’ai décidé de poser mes valises ! 

Les Açores, Késako ? 

L’archipel des Açores, région autonome du Portugal, est constitué de 9 îles au milieu de l’océan Atlantique. 
Monnaie : nous sommes en Europe, la monnaie est donc l’euro.
Décalage horaire : il y a 2h de moins qu’en France.
Langue : portugais. 

[Les locaux parlent anglais dans la capitale et les lieux touristiques MAIS je vous conseille d’avoir un petit guide de portugais avec vous. On s’est plusieurs fois retrouvées dans endroits où les personnes ne parlaient pas un mot d’anglais].

    1.  



N’ayant que 10 jours devant moi, j’ai fait le choix de ne visiter que l’île de Sao Miguel, l’île principale.
Et je ne regrette pas du tout car j’ai à peine pu voir tout ce que je souhaitais ! 
Bien sûr, cela m’a également donné très envie de revenir pour les autres îles 😉 

Si vous prévoyez de visiter plusieurs îles, deux moyens de transport s’offrent à vous : 

1. L’avion :  la compagnie des Açores, la SATA, relie les îles entre elles. 
Et bonne nouvelle si vous arrivez de Lisbonne ou Porto, et que vous ne souhaitez pas rester à Sao Miguel : la SATA vous offre le vol vers une autre île. Seule condition, il doit être effectué dans les 24h qui suivent votre arrivée aux Açores. Je n’ai pas testé ce système mais je vous invite à vous renseigner ici si ça vous intéresse 🙂

2. Le bateau : pour en avoir fait un peu autour de Sao Miguel, je pense que si vous avez le temps, l’expérience vaut le coup !  La compagnie qui opère les liaisons est Atlânticoline. Il est possible de réserver les billets en ligne ou directement au port, mais je vous recommande quand même d’anticiper un peu.

Quand y aller ? 

Je vais être honnête avec vous : en allant aux Açores en octobre, vous avez des chances d’avoir des journées un peu gâchées par la pluie. Nous avons été très chanceuses là-dessus car à part le premier jour, où les averses à Ponta Delgada nous ont fait sérieusement nous inquiéter sur la suite du séjour, nous avons eu plutôt beau temps.  Je pense par contre que le fait que nous y soyons parties le 1er octobre a joué en notre faveur.
Je ne suis pas sûre que le temps soit aussi agréable à la fin du mois. 
Pour être sûr(e) d’avoir du beau temps, je vous recommanderais d’y aller entre mi-mai et mi-octobre.

 

Comment s’y rendre ?

Je suis partie avec la TAP au départ de Marseille, direction Ponta Delgada, la capitale de Sao Miguel. 
Ne sachant pas à quelle date je souhaitais rentrer, je n’ai pris que l’aller 1 semaine avant le départ.
Etant tellement à fond dans mon voyaye, j’ai oublié de prendre le retour, jusqu’à la veille de la date retour.
Je m’en suis tirée pour 180 euros l’A/R, ce qui reste très très correct en dernière minute. 

[Ce vol prévoit une escale à Lisbonne ou à Porto. Il est possible de la prolonger en stop-over, c’est à dire rester maximum 3 nuits dans la ville afin de la visiter avant de rejoindre votre destination. Plus d’infos ici si ça vous tente]. 

 

Louer une voiture ?

First of all, je vous recommande à 100% de louer une voiture : ce sera vraiment le plus pratique pour explorer l’île.
Plusieurs prestataires vous proposent ce service : sur conseil de plusieurs personnes, nous avons loué chez
Auto Ramalhense, qui étaient de loin les moins chers (160 euros la semaine). 

La location s’est très bien passée, mais notez qu’il s’agit d’un prestataire qui n’a pas de locaux à l’aéroport : un employé vient vous amener la voiture à l’aéroport à l’heure d’arrivée de votre vol, et idem pour le retour.
Il faut donc bien s’entendre sur l’heure.  Si vous ne souhaitez pas récupérer la voiture tout de suite à l’aéroport, le taxi pour le centre ville de Ponta Delgada coûte environ 10 euros.

Aucune mauvaise surprise de notre côté, tout s’est très bien passé et ils ont été très arrangeants quand,
au dernier moment, j’ai demandé à prolonger car je n’avais toujours pas pris mon retour 😉 

[Nous n’avons eu aucune difficulté à conduire là-bas. Par contre, soyez prudent(e). Nous avons remarqué de nombreuses fois que les locaux se garent n’importe où sur les routes de montagne, notamment derrière les virages. Ok pour mettre le GPS, mais gardez bien les yeux sur la route !].

 

Où loger ? 

Nous avons décidé au jour le jour de nos étapes et avons alterné entre les auberges de jeunesse, les maisons d’hôte et le Air BNB.  Attention toutefois : les Açores commencent à peine à s’ouvrir au tourisme. Ainsi, si certains lieux comme Ponta Delgada disposent de nombreux hébergements, d’autres, notamment sur la côte ouest (Ginetes, Mosteiros) en ont très peu. Si vous partez en haute saison, je vous conseille donc de les booker un peu à l’avance.

De plus, c’est une petite île et les distances sont très courtes : il faut 1h30 pour traverser l’île, et moins de 30 minutes pour aller du nord au sud.  Certains font ainsi le choix de garder le même hébergement tout le séjour, autre alternative possible à votre organisation.


Je crois que j’ai fait le tour des informations préalables 😀
C’est parti pour le récit de ce roadtrip de 10 jours sur Sao Miguel ! 




Notre itinéraire

J’exagère à peine en disant que ce voyage est l’un des plus improvisés que j’ai faits. 
S’étant décidées à partir une semaine avant, nous n’avons pas eu le temps d’organiser ce séjour.
Et vous savez quoi? Bien heureusement !! 

Comme je le disais plus haut, la météo peut être capricieuse en octobre. Notre première matinée à Ponta Delgada s’est faite sous l’averse. Nous avons donc décidé de prévoir notre séjour au jour le jour, en fonction de la météo, et quelle bonne idée ce fût ! Nous avons ainsi réussi à voir tout ce qu’on voulait, sous le soleil 🙂 

J’ai décidé de vous présenter mon itinéraire au jour le jour. Cela explique certaines incohérences de parcours. De plus, nous avons vraiment pris notre temps, notre itinéraire est largement faisable en 1 semaine ! 


J1 : Ponta Delgada & Furnas

Comme tous les voyageurs venant visiter l’île de Sao Miguel, nous avons atterri à Ponta Delgada en fin de soirée.
Il était tard, donc direction l’hôtel pour dormir. 

Nous avions prévu de passer notre première journée à visiter Ponta Delgada, mais la météo en a décidé autrement. La ville allait être sous la pluie toute la journée.  La réceptionniste, nous voyant un peu dépitées, nous a conseillé de faire une activité très agréable sous la pluie : les sources chaudes de Furnas, petite ville connue pour les phénomènes volcaniques qu’on peut y observer. 

Et c’était parti pour 45 minutes de route entre Ponta Delgada et Furnas !  Sur le chemin, deux stops : le premier, à Décathlon, pour nous acheter un charmant ciré rose fluo.
Le second, un peu plus stylé, pour admirer la superbe vue du Miradouro de Santa Iria. 



Arrivées à Furnas aux alentours de 13h, nous avons décidé de tester notre premier restaurant açorien.
Sardines grillées pour moi, poulet pour Marie. 

La pluie s’étant arrêté, nous en avons profité pour nous promener dans la ville, sous un ciel bien gris. 




La fin de journée approchant, nous nous sommes enfin rendues aux sources d’eau chaude,
plus précisément à la Poça da Dona Beija.  L’entrée coûte 6 euros. 

Seule petite difficulté : le parking est minuscule et vous pouvez être améné(e) à attendre qu’une place se libère,
ce qui fût le cas pour nous. Cela peut valoir le coup de se garer un peu plus loin et de marcher. 

Quelques minutes plus tard, nous voici enfin en maillot, prêtes à entrer dans ces bains naturellement chauds, au milieu d’un superbe cadre fleuri.  Se laisser flotter dans cette eau à 39°, regarder le ciel, la nuit arriver, et se dire qu’on est sur un volcan, perdues au milieu de l’Atlantique… C’est magique ! 


J3 : Ribeira Grande & Praia de Santa Barbara

Aujourd’hui, ce n’est pas seulement notre 2nd jour aux Açores, c’est aussi mon anniversaire 😀 
Il fait beau et nous décidons donc de migrer vers le nord de l’île, sur l’une des plages les plus famous :
la Praia de Santa Barbara, à Ribeira Grande.
Je vous promets que le spot de surf et les cocktails face au sunset n’y sont pour rien dans notre choix !

Bien que le trajet soit court pour passer du sud au nord (environ 30 minutes), vadrouiller sur les routes de Sao Miguel est vraiment très agréable. Une végétation luxuriante, peu de monde et beaucoup de points de vue.
Sur le chemin, arrêt au fameux Lagoa do Fogo, THE lac des Açores. Manque de chance, il était complètement sous les nuages. Comme nous comptions rester quelques nuits à Ribeira Grande, nous avons décidé
de revenir le lendemain… Verdict un peu plus loin 😉 

Nos affaires déposées à la maison d’hôtes, nous sommes tout de suite allées à Santa Barbara, et quelle ambiance ! La plage est immense, superbe et est effectivement un gros spot de surf.

 

Quel kiff de prendre un verre face à la mer, discuter, profiter du soleil et admirer le spectacle sportif
qui se déroule sous nos yeux, jusqu’au sunset, magnifique pour mon anniversaire..

La nuit tombée, nous sommes allées au bar/restaurant de la plage, le Tukatula. J’y ai mangé de délicieuses pâtes à l’encre de seiche, accompagnée d’un verre de champagne et on a trinqué avec Marie pour mon birthday.
Le repas parfait, pour conclure une journée parfaite. 


J4 : Lagoa do Fogo & Plantations de thé

Suite à notre échec la veille pour voir le Lagoa do Fogo, nous avons décidé d’y retourner – malgré le peu
d’espoir formulé par notre hôte, qui estimait que le temps n’avait pas l’air d’avoir changé. 
Mais comme il était hors de question de partir sans le voir, nous avons décidé d’y retourner.

Le lac se trouve sur une des routes principales et il est assez facile de se garer. Il faut grimper quelques mètres avant de l’apercevoir, on ne savait pas trop à quoi s’attendre. 

Voilà à quoi ressemblait le lac hier matin (ça reste beau, mais on est forcément déçu(e)!) : 


Et voilà ce qui s’est dressé devant nous en y retournant le lendemain : 

@thepetitemarie

Nous sommes restées longtemps contempler cette merveille. Il est possible de s’aventurer en randonnée vers le haut des collines ou, à l’inverse, de descendre au bord du lac.  N’étant pas équipées, nous ne l’avons pas fait.

Heureuses d’avoir vu le Lagoa do Fogo sous le soleil, nous avons repris la route, direction Cha Gorreana Tea, la seule plantation de thé d’Europe. A l’arrivée, on vous propose une petite visite afin de voir comment le thé est fabriqué, mais surtout d’en goûter. Il est possible d’en acheter à la boutique, ce qui constitue un souvenir sympa ! 

Mais le plus impressionnant, ce sont les plantations. On a l’impression, l’espace d’un instant, d’être transporté(e)s en Asie. La balade est libre, mais veillez à bien rester dans les chemins tracés afin de ne pas abîmer les champs 😀

 

J5 : Ribeira dos Caldeiroes

Aujourd’hui, nous avons envie de randonner (oui oui !) et nous décidons de nous rendre à
Ribeira dos Caldeiroes, un beau parc naturel à l’est de l’île. L’entrée est libre.



Je ne sais pas si c’est notre engouement pour la randonnée qui a causé ce manque d’attention, mais nous avons réussi à nous perdre, ou du moins, à sortir complètement du parc. C’est après 2h de marche, face à la mer, et par conséquent obligées de faire demi-tour que l’on s’est aperçues que la randonnée était terminée ^^

Après une bonne averse et un bon fou rire, nous sommes reparties en sens inverse pour regagner le parc. 
Faites donc attention à ne pas vous perdre si vous y allez en fin de journée : il y a pas mal de chemins glissants, je ne suis pas sûre que ce soit éclairé partout et rentrer de nuit ne doit pas être très agréable.

Dans tous les cas, n’hésitez pas à y faire un tour durant votre séjour, c’est vraiment très beau !  

 

J6 : Parque Terra Nostra

Lorsque je vous disais un peu plus haut que notre itinéraire n’avait pas toujours été logique, je pensais notamment à ce jour-ci.  Nous sommes en effet revenues à Furnas, pour venir visiter le Parque Terra Nostra. 
Mais comme nous repartions du nord au sud, c’était sur le chemin.

Le Parque Terra Nostra est l’un des sites les plus populaires de Sao Miguel. L’entrée coûte 6 euros. 
Construit au XVIII°, il se divise en 2 « attractions » principales. 
Tout d’abord, le jardin botanique, parfait pour effectuer une belle balade au milieu d’une végétation exotique.

Ensuite, pour les merveilleux les bains chauds. Le parc en comporte 3 : deux petits, et un grand.
Des cabines sont mises à votre disposition pour vous changer. Un pur kiff ! 


@thepetitemarie

J7 : Vila Franca do Campo

Adeus le Nordeste, retour dans le sud de l’île à Vila Franca do Campo. 

Cette ville, comme Ponta Delgada, est un point de départ pour plusieurs excursions en mer, notamment pour aller observer les baleines ou pour aller visiter l’île de Vila Franca, juste en face (je détaillerai plus loin dans l’article). 
Si une balade vers l’île nous aurait plu, nous n’avons malheureusement pas pu nous y rendre,
cette dernière étant « fermée » pour cause de mer trop agitée. 

Sur le chemin, nous avons fait un arrêt pour admirer l’Eglise Ermida Nossa Senhora da Paz. Autant vous dire que c’est l’une des plus belles que j’ai jamais vues ! On se trouve tout de suite dans une atmosphère assez « mystique », accentuée par un ciel gris lorsque nous y sommes allées. A peine une centaine de marches à monter pour arriver à la chapelle, qui offre une vue imprenable sur la ville et l’île de Vila Franca do Campo. 

 

J8 : Mosteiros

Aujourd’hui, direction la côte ouest ! 
On avait vraiment hâte de la découvrir car c’est là où se trouvent les plus beaux sites de Sao Miguel.

Au début de l’article, je vous parlais de la difficulté rencontrée dans certains endroits de l’île pour trouver un hébergement… Et bien ce fût le cas pour cette étape ! Je ne sais pas si c’est parce que la saison touristique était finie, ou si le tourisme n’est juste pas très développé malgré la proximité des sites d’intérêt mais nous n’avons trouvé qu’un Air BNB – une maison entière pour nous – à Ginetes. 
Attention également, dans cette petite ville, tout ferme très tôt.
Le seul restaurant ouvert le soir était, pour mon plus grand bonheur, la pizzeria.

Mosteiros est superbe, par ses falaises, son sable noir et ses piscines naturelles. 
Mais autant vous dire que nous n’avons pas vraiment pu profiter de la baignade. En effet, aux Açores, lorsque le vent souffle, il ne fait pas semblant. La mer était déchaînée, les vagues immenses et il était impossible de s’approcher de la mer. Aucun regret de notre côté car outre le fait que nous n’étions pas venues sur l’archipel pour nous baigner en octobre, le spectacle de cette tempête était absolument magnifique !



Si vous venez en été (ou quand il fait beau), les Termas da Ferraria sont très sympas pour venir chiller.

En nous baladant sur la côte, nous sommes tombées, sur le Miradouro da Ponta do Escalado,
une autre petite pépite cachée au détour d’un virage.

Ce soir là, j’ai enfin goûté la fameuse bacalao, la morue portugaise.
Je m’attendais à en voir plus souvent dans les restaurants, mais j’étais ravie de pouvoir enfin la tester!

J9 : Sete Cidades

Lorsque l’on tape le mot « Açores » sur internet, c’est souvent un beau lac, entouré d’un volcan verdoyant, qui apparaît. Je dois avouer que c’est aussi l’image qui m’a donné envie d’aller découvrir l’île de Sao Miguel. 
Et nous y étions enfin ! 

Pour accéder à ce magnifique panorama, direction la Vista do Rei.

Petite précision, nous avons eu du mal à nous garer. Le parking se trouvant au point de vue est minuscule et limité à 20 minutes.  C’est suffisant si vous souhaitez juste admirer la vue, mais il faudra vous garer plus loin, sur les parkings prévus à cet effet, si vous comptez effectuer la randonnée.  Elle descend de Vista do Rei vers le village de Sete Cidades et dure environ 2h.  Nous ne l’avons pas faite donc pour plus d’informations, c’est ici

Après avoir bien profité de cette belle vue, nous sommes redescendues manger au village. Victime de son succès, la ville est pleine de touristes et nous avons dû faire plusieurs restaurants avant d’en trouver un qui n’était pas complet. Les prix sont un peu plus chers que sur le reste de l’île, la nourriture était loin d’être incroyable mais c’est malheureusement souvent le cas dans les lieux proches de sites d’intérêt. 

Après avoir mangé, nous sommes parties en direction de Lagoa do Canario, où se trouve le superbe Miradouro da Grota do Inferno. Je suis presque sûre que vous l’avez, sans forcément le savoir, déjà vu en photo 😉 
On nous avait prévenues que le temps était trèèèès changeant à cet endroit, on ne s’est donc pas trop
inquiétées en arrivant dans cette ambiance « Sleepy Hollow ». 

Prévoyez par contre d’y passer une petite partie de la journée. Si vous avez de la chance, le soleil sera là tout de suite, mais vous pourrez aussi être amené(e) à l’attendre quelques heures. Nous avons fait partie de ces courageux/ses qui, bravant la pluie, avons attendu que le ciel se dégage, et on ne l’a pas regretté 😀

 

J10 : A la rencontre des baleines à Ponta Delgada

Au Cœur de l’océan Atlantique, les eaux açoriennes sont connues pour abriter un grand nombre d’espèces marines. Il m’était donc impossible de quitter ce paradis naturel sans aller leur dire bonjour.
Je remercie mon partenaire Ready To Go pour m’avoir proposé de faire cette activité en collaboration ! 

Vous pouvez aller les observer au départ de différentes îles et certaines périodes sont plus propices que d’autres pour voir telle ou telle espèce. L’île de Sao Miguel a plusieurs points de départ :
Ponta Delgada, dont je suis partie, et Vila Franca do Campo, également au sud de l’île.

Une petite dizaine se partagent en effet les tours de « whale watching ».
Sur les conseils d’amis vivant là-bas, j’ai fait appel à Futurismo. J’ai particulièrement apprécié le fait que cette agence fasse ses tours dans le respect des animaux. Par exemple, le bateau ne peut pas approcher une baleine à plus de 150m et toujours par l’arrière, afin de ne pas la stresser en étant face à elle et la forcer à faire demi-tour.

Plusieurs explications vous seront données lors du briefing, juste avant de monter dans le bateau, par des guides ayant été formés par des biologistes qualifiés. Vous pourrez leur poser toutes les questions que vous souhaitez sur ces animaux et l’écosystème dans lequel ils vivent. En fonction de la période à laquelle vous faites l’activité, il est possible de croiser des baleines, des cachalots (sperm whales), des dauphins ou des tortues.

[Départ au petit matin, avec un superbe sunrise]. 

Le tour peut être fait en zodiac ou en bateau. Lequel choisir ? Plusieurs options sont à prendre en compte :

  1. Le zodiac peut paraître plus fun : il va vite, peut rapidement suivre les baleines et vous permet d’être à leur hauteur. On a vraiment la sensation de « voler » sur l’eau ! Il est par contre déconseillé pour toutes les personnes souffrant de maux de dos et pour les femmes enceintes. Sachez également que du fait de la proximité avec la mer, vous avez de grandes chances de revenir trempés ! Mais ne vous inquiétez pas, une tenue « de marin » vous sera donnée afin de protéger vos habits.

  2.  Le bateau vous permettra de faire une balade plus calme. Bien entendu, s’il y a des vagues, vous les sentirez mais vous pourrez vous lever, vous balader, prendre des photos, aller à l’air libre sur le pont ou à l’intérieur pour se réchauffer. Si vous ne souhaitez pas vous prendre les vagues dans la figure et revenir trempés, c’est l’option à choisir ! Idem si vous voyagez avec des enfants en bas âge, le zodiac étant interdit en dessous d’un certain âge.

Une fois que vous aurez choisi votre « moyen de transport », réservez, les places partent très vite !

Je vous conseille également de ne pas faire le tour le dernier jour de votre voyage. Pourquoi ? Tout simplement car outre le fait que ce sont des animaux sauvages, la météo oblige malheureusement parfois les bateaux à rester au port. Il est donc préférable d’avoir un jour de marge au cas où la sortie ne serait pas possible.

Ayant fait le tour des agences avant de réserver, je me suis renseignée sur les modalités de remboursement. Deux politiques sont ainsi appliquées chez la plupart, dont Futurismo :

  • Si, à cause de la météo, le tour est annulé ou écourté, vous serez entièrement remboursés et il vous appartiendra de réserver un nouveau tour (d’où l’intérêt de prévoir une petite marge)
  • Si vous ne voyez aucun animal durant la sortie, vous ne serez pas remboursés mais un nouveau tour vous sera offert.

    Par contre, il n’y a aucune « promesse » quant à l’animal que vous allez voir : le tour ne vous sera ainsi pas remboursé si vous ne voyez « que » des dauphins pendant le whale watching.

Comme j’avais déjà observé les baleines en zodiac en Islande et en Afrique du Sud, j’ai choisi de les observer aux Açores en catamaran. Ce tour m’a coûté 55 euros et est censé durer 3h.
Sachez que des tours à la journée existent et permettent de visiter d’autres lieux.
Ils peuvent également être annulés en cas de mauvais temps.

Précision importante, qui ne sera pas le détail le plus glamour de cette sortie mais je me dois de vous prévenir : attention au mal de mer. Plusieurs heures sur un bateau, surtout s’il y a des vagues, ça se ressent au niveau de l’estomac. Je vous conseille donc de prévoir un petit médicament si vous y êtes sensibles.

Nous sommes donc partis en début d’après-midi, direction le large. Et si le trajet en bateau est en lui-même agréable, la beauté de la côte de Sao Miguel le rend exceptionnel ! Ces falaises verdoyantes se jetant dans l’océan constituent un merveilleux spectacle. Une autre façon de visiter l’île !

 

Afin de s’assurer que nous verrions des animaux marins, Futurismo n’a pas hésité à aller très loin des côtes, faisant au final une balade de 4h. Et c’est au bout de 2h30 de navigation vers le large que nous avons enfin aperçu une famille de cachalots : deux femelles, un mâle et un bébé. C’était réellement impressionnant d’avoir ces énormes animaux si près de nous, en respectant bien entendu la distance de sécurité.
Le plus marrant est qu’ils nous ignoraient complètement et ont continué leur petite balade familiale, plongeant de temps en temps avant de réapparaître quelques minutes plus tard. L’une des femelles nous a même fait l’honneur de sauter devant nous , lorsque le bateau faisait demi-tour, comme pour nous dire au revoir.

[Photos prise par le photographe de Futurismo pendant notre tour]. 

Une superbe expérience que je conseille à tous car quelle que soit l’espèce que vous aurez
la chance de voir, vous assisterez à un moment magique.

Enfin, rien de mieux pour finir la journée (et le séjour) en beauté que d’aller prendre un verre à la Marina et admirer le coucher de soleil sur la mer, où nos amis marins continuent à vivre leur vie en toute tranquillité.

Le voyage aux Açores touche ici à sa fin et j’espère vraiment que ce petit article vous aura donné envie d’aller découvrir ces « Perles de l’Atlantique ».  N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire s’il vous a plu, ou si vous avez la moindre question sur ce roadtrip ! 

Pour finir, je souhaite remercier 3 personnes qui ont contribué au succès de ce voyage. 
Tout d’abord, Marie, dont la présence a rendu ce séjour encore plus cool et agréable. 
Je tiens aussi à remercier Roxane, qui était venue juste avant nous et qui m’a donné beaucoup de bons conseils (notamment lorsqu’on était perdues à Ribeira dos Caldeiroes !). 
Enfin, un grand merci à Farel, qui vit là-bas, qui m’a beaucoup aidée dans le choix de nombreuses activités
et qui n’a pas hésité à aider des amis qui sont partis explorer les autres îles. 
Muito obrigada <3 

Soo Far, So Good ! 

 

Afrique du Sud : 2 semaines de roadtrip entre savane et océan

J’ai toujours rêvé de faire un safari. Plusieurs pays en Afrique le permettent mais s’il y en avait bien qui retenait mon attention depuis quelques temps, c’était l’Afrique du Sud.
Ce pays situé à la pointe sud de cet immense continent rassemble tout ce que j’aime : le désert, les plaines arides, la savane mais aussi la mer, les côtes, les montagnes.

Vous pouvez  imaginer ma joie lorsque Montres et Tendance pour qui je suis « reporter voyages » m’a proposé d’y partir 2 semaines pour un roadtrip avec l’agence African Trackers.
N’ayant pas forcément l’envie de découvrir de pays seule, j’ai embarqué ma grand-mère, l’une de mes soeurs et mon frère. Je n’ai pas eu à beaucoup insister pour les convaincre !

Afin de pouvoir observer au mieux les animaux et pour que la période ne soit pas trop touristique, nous avons décidé d’organiser ce voyage fin juin-début juillet. Les billets d’avions étaient donc assez accessibles pour cette période, car il ne s’agit pas de la haute saison (environ 550 euros avec Air France au départ de Montpellier).

Pas besoin de visa, pas besoin de vaccin, il est seulement très recommandé d’avoir un permis international ou de faire traduire le vôtre par un traducteur agréé si vous êtes hors délai.
Personnellement, je n’ai eu aucun contrôle de police mais on ne sait jamais !

Je tiens également à préciser que même s’il s’agissait d’un partenariat, j’ai moi-même fait l’itinéraire que je souhaitais avec Amélie, la responsable au sein de l’agence African Trackers. C’est vraiment quelque chose que j’ai apprécié car elle s’est montrée très disponible, le modifiant plusieurs fois à ma demande.

Step 1 – Johannesburg

Après une nuit passée dans l’avion – A380 pour le Paris-Johannesburg donc plutôt confortable – me voici arrivée en Afrique du Sud. Contrairement à ce qu’on m’avait dit, le passage de la douane a été pour moi très rapide : à peine 10 minutes de queue et aucune question – le billet retour étant parfois demandé.

Pour les mineurs, les formalités sont plus poussées : s’y prendre bien à l’avance car de nombreux papiers sont demandés, même si l’enfant voyage avec ses deux parents.
De plus, la législation change assez souvent donc careful !

Mon guide Guido (sans jeu de mot!) m’attendait à la sortie pour démarrer cette première journée de visite. Ce fut vraiment un excellent guide. Il parle parfaitement français, a été très sympa, explique bien l’histoire du pays et on s’est toujours sentis très en sécurité, dans tous les quartiers visités.


Maboneng Precinct
Le quartier branché, un peu l’équivalent de Brooklyn !  Il fait partie des endroits sûrs de la ville de Johannesburg. On y trouve des restaurants de toutes sortes, des cafés hipsters, des bars dansants et des boutiques, dans une ambiance sympathique. Ce marché regorge de stands de nourritures plus appétissantes les unes que les autres. Bon plan pour manger un repas copieux à moindres frais !

Sur la route, petit stop près du cabinet d’avocat de Nelson Mandela et de O.R. TAMBO, lorsqu’ils commençaient tout juste à exercer et à s’opposer à la ségrégation.

 

Musée de l’apartheid
Voyage au cœur de l’une des discriminations raciales les plus odieuses de l’histoire, l’apartheid, qui dura de 1948 à 1991. L’arrivée au Musée nous met tout de suite dans le bain avec ses deux entrées : une pour les  « Whites », une pour les « Non-Whites ».

Cette visite fut extrêmement instructive et il est difficile d’en sortir sans avoir un profond sentiment de dégoût pour ces lois racistes et ségrégationnistes, telles que l’interdiction des mariages interraciaux, le système de cartes d’identité par classification raciale de la population (les Noirs n’ayant pas le droit de résider dans les mêmes quartiers que les Métis ou les Blancs) ou encore les inégalités criantes de salaires
des mineurs selon leur couleur de peau.

Un couloir dédié à Nelson Mandela a été créé après sa mort en 2013, étant un véritable héros non seulement pour le pays mais aussi pour la société internationale.
Un lieu chargé d’histoire, incontournable si vous venez à « Joburg » !

Prévoir une veste : la clim est très très très forte !
 

 Soweto 
Il est possible de dire que le célèbre South West Township représente l’âme de l’Afrique du sud. La visite, incontournable, doit être faite avec un guide. Outre d’éventuelles questions de sécurité, il serait dommage de passer à côté des explications historiques, ce quartier ayant été l’une des towns de lutte contre l’apartheid. Il est également très difficile de s’y repérer seul.

 

La modeste maison où a vécu Nelson Mandela se trouve dans ce quartier et il est aujourd’hui possible de la visiter. Beaucoup de Sud-africains y viennent en pèlerinage et prennent des photos devant ou dans les différentes pièces telles que la chambre à coucher (bien que le lit exposé ne soit pas celui de Mandela mais de ses enfants,
ce dernier dépassant les 1m90 !).

La maison de Desmond Tutu, autre héros national, se trouve à quelques mètres mais, à l’inverse,
ne peut pas être visitée, sa famille y vivant toujours.

C’est ainsi la seule rue du monde à abriter deux Prix Nobel !

Le mémorial d’Hector Pietersen est également une étape en tant que triste rappel d’une répression meurtrière perpétrée à l’égard d’étudiants en 1976. Hector n’avait que 13 ans lorsqu’il fut tué par la police lors d’une manifestation contre l’afrikaans obligatoire à l’école, que ni les élèves,
ni les professeurs des Townships ne maîtrisaient.

Il est frappant de constater que, malgré les inégalités entre les classes sociales vivant à Soweto, le cœur du quartier reste festif et joyeux, alors même que les bidonvilles font face à des villas luxueuses. Aucune animosité ne fut exprimée par les habitants à notre égard, ces derniers étaient même contents que l’on s’intéresse à leur histoire et fiers de nous faire part de leur victoire sur ce système ségrégationniste.

Pour finir cette journée, le restaurant Sakhumzi est l’option idéale. Il s’agit d’un buffet de spécialités sud-africaines, principalement à base de viande, où nous étions – à notre grand bonheur – les seuls touristes. Boire une bière locale en écoutant un concert de rue, ou comment clore une belle première journée en Afrique du sud.

Nuit à l’Indaba Hôtel : très bien entretenu, très belles chambres, excellent buffet au breakfast.
Wifi qui fonctionne parfaitement. Un peu excentré, quartier très calme.

 

STEP 2 : Blyde River Canyon 

La route qui relie Johannesbourg à la région du Blyde River Canyon est assez longue : 4-5h.  Nous avons donc passé la nuit de l’arrivée dans la ville de Graskop.

Le Graskop Hotel était séduisant, un jardin bien décoré, de belles chambres et parking privatif devant la chambre. La nourriture de l’hôtel, aussi bien pour le dîner que pour le breakfast, était excellente
(mention spéciale pour la truite au dîner !).

Le lendemain, départ pour rejoindre la réserve privée afin de faire des safaris.
Mais sur le chemin, plusieurs incontournables de la région à visiter.

Tout d’abord, God’s Window, qui porte bien son nom : un superbe panorama à 1000m de hauteur qui surplombe la vallée. Ce lieu est célèbre pour avoir accueilli le tournage de la scène finale du film « Les Dieux sont tombés sur la tête ». Plusieurs points de vue sont accessibles, selon que vous vous sentez de monter les marches ! Je conseille toutefois de se motiver un peu pour admirer  les ponts de bois au milieu de la rainforest, où nos plantes d’appartement  forment des bosquets.

L’entrée coûte 10 rands (100 rands = environ 8 euros).

Un peu plus loin, on change de paysage avec les Bourke’s Luck Potholes, des cavités cylindriques creusées par les tourbillons de l’eau. C’est vraiment très beau et étonnant, je n’avais jamais rien vu de semblable !

Il vaut mieux y aller tôt afin d’éviter les cars de touristes. L’entrée coûte 50 rands.

Enfin, dernier stop pour observer le Blyde River Canyon, et pas des moindres : Three Rondavels. En effet, dans plusieurs pays d’Afrique, un rondavel désigne une hutte coiffée d’un toit en chaume, soit une « case africaine ».  Or, la forme de ces trois massifs rocheux verdoyants évoquant tout à fait cela, le nom était tout trouvé.

Ne pas oublier le petit air de savane aux alentours !

J’ai beaucoup apprécié ce passage dans cette région, en ce qu’il permet de voir de très beaux paysages, assez étonnants puisque je ne m’attendais pas à les voir en Afrique du sud !

Il faut savoir que la route qui relie Johannesburg à Graskop, « ville-étape » pour ces endroits, est assez montagneuse. Il est donc préférable d’être à l’aise en conduite et de ne pas avoir peur de conduire à gauche car il faut être concentré
pendant les 5h, cela s’est très bien passé pour moi.

 

STEP 3 : LA RESERVE PRIVEE KARONGWE

Si l’on m’avait décrit l’endroit où j’allais atterrir au bout de la route du Blyde River Canyon, que j’ai présenté lors du précédent post, je crois que j’aurais sous-estimé la beauté du Chisomo Safari Camp,
dans la réserve privée Karongwe.

Nous avons été accueillis dans ce superbe lodge par un cocktail de bienvenue.

C’est l’un des hôtels les plus extraordinaires que j’ai jamais vus ! Il est même difficile de le qualifier d’hôtel puisqu’il se compose d’une vingtaine de « bungalows » et quel fut le choc en y entrant !! C’était digne d’une nuit de noce et aucune des photos que j’ai pu prendre n’arrive vraiment à faire ressortir le côté féérique du lieu.

Le magnifique lit à baldaquins était joliment décoré et entouré d’une moustiquaire,
que le personnel vient mettre à la tombée de la nuit.

La vue n’est pas en reste : panorama sur le bush, où phacochères et impalas se baladaient. Vous l’aurez compris, le cadre était particulièrement exceptionnel.

A peine arrivés, nous sommes allés déjeuner au délicieux restaurant de l’hôtel.

Midi : entrée, plat, dessert, boissons à tout excellent et raffiné

Dîner : un feu de troncs d’arbres au milieu d’un vaste camp en forme de cercle, et,  à la circonférence, de petits feux privatifs pétillants pour 4 à 6 personnes, bienvenus dans le froid du soir. Au menu soupe aux pois, et barbecue à volonté, agneau, poulet, saucisses, légumes.

Breakfast : excellent à boissons chaudes et jus à volonté, œufs, bacon, etc.

« Sunset safari » (15h30 à 19h)
Le soleil se couche très tôt en hiver. Aucune vitre dans notre jeep privée, ce qui permet une proximité palpitante, un contact visuel impressionnant avec tous les animaux, zèbres,  girafes, éléphants… Mais en totale sécurité car nos deux rangers, un conducteur et un guetteur (armé juste au cas où), connaissent parfaitement les comportements des Big Five (lion, rhinocéros, buffle, éléphant, léopard), qui nous ignorent si l’on ne passe pas le bras en dehors de la jeep !

Difficile de ne pas revenir émerveillés après ça ! Les deux rangers qui nous accompagnaient, très professionnels, nous ont permis de voir les Big Five en seulement deux sorties. Nous avons également pu admirer beaucoup de girafes, zèbres, impalas, hippopotames, koudous, antilopes, hyènes…

On a même eu la chance d’assister à des scènes incroyables, notamment celle d’un guépard surgi de nulle part qui a observé les éléphants avec nous pendant au moins 15 minutes, ou encore les lionceaux  qui nous ont alertés de l’arrivée de rhinocéros en tournant leurs regards du même côté tous en même temps. Meilleur odorat et meilleure ouïe que nous ! Les rhinos sont passés, tranquilles, à quelques mètres.

 

« Early Morning Safari » (6h-10h)
Lever 5h, départ 6h pour voir les animaux boire au petit matin.
Là aussi, comme la veille, on en a pris plein les yeux.
Les rangers connaissent vraiment leur métier, savent où aller et où permettre parfois de mettre pied à terre en sécurité, même si cela fait toujours un petit pincement au coeur….
Le café au lever de soleil face aux hippopotames est un must !


Note 1: certains critiquent les réserves privées (lodges) en ce que les animaux ne seraient pas aussi libres que dans le parc Krüger. Je ne suis pas du tout d’accord : les terrains, le bush, sont immenses et les animaux, en totale liberté, se promènent de façon imprévisible. Les rangers les cherchent et il leur arrive de ne pas réussir à les repérer ! Nous avons eu beaucoup de chance. Ces réserves privées restent toutefois le lieu où vous êtes sûrs de voir les Big Five.

Note 2 : le prix de ce lodge est, en effet, élevé. Il faut cependant savoir que tout y est inclus : chambre, repas et safaris. Au vu de la qualité de l’accueil, cette option s’avère vraiment très intéressante.

 

STEP 4 : LE PARC KRUGER

Compter environ 3h de route pour rejoindre le Kruger de la réserve.
Il est possible d’entrer dans le parc par plusieurs « gates » – notre camp se trouvait à 10 minutes de la Numbi Gate.
Faire bien attention aux horaires : les entrées ferment entre 17h30 et 18H30 selon les mois, pensez à calculer !

Le PretoriusKop se compose d’une trentaine de bungalows de tailles différentes. Contrairement au lodge, où tout était inclus, vous serez ici en totale autonomie; cela ressemble davantage à un camping, avec le barbecue sur la terrasse et l’épicerie pour faire ses courses. Les safaris ne sont pas compris et je vous conseille de les
réserver à l’avance pour être sûrs d’avoir des places !

Le dépaysement est garanti dès l’entrée dans le Krüger, puisque vous avez de grandes chances de croiser antilopes, girafes ou éléphants durant les premiers kilomètres.

Si les voitures du lodge étaient privatives, celles du camp étaient plus grosses, pouvant contenir jusqu’à une vingtaine de personnes. Il est donc plus difficile d’aller dans les petits chemins. Cependant, la réussite de la visite tient vraiment, outre la chance, au ranger.

Nous avons eu une sortie exceptionnelle en fin d’après-midi, où nous avons eu la chance d’assister à des interactions entre les animaux. C’était très surprenant, il faudrait presque une analyse d’anthropologue !!! Nous avons par exemple vu, successivement une nursery de hyènes, avec de minuscules bébés, gardés par une « nurse » qui jouait avec eux pendant que les parents chassaient, puis un peu plus loin un joli léopard à la fourrure tachée de sang, assis, seul,  qui avait l’air maussade, pendant que de l’autre côté du chemin les parents hyènes dévoraient la proie que lui le léopard avait tuée ! Plus loin, un point d’eau où une dizaine d’animaux très différents vivaient, buvaient, jouaient en bonne intelligence, ou encore un troupeau de buffles bloquant la route… Stupéfiant.

NB : les visites du matin étaient aussi très sympas. Cependant, elles partent à 5h du matin. Or, à part des hyènes, nous n’avons croisé aucun animal jusqu’à 6h30 environ. De plus, il fait très, très froid à l’aube à cette période de l’année et les voitures n’ont pas assez de couvertures pour tout le monde. Pensez à vous couvrir !

Je ne me suis jamais sentie en danger durant les sorties. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les animaux ne sont pas du tout agressifs et n’hésitent pas à marcher devant la voiture, à un pas calme, comme ce fut le cas avec les éléphants. Dans tous les cas, les rangers connaissent parfaitement leurs comportements
et réagiraient en cas de problème.

 

Il est possible de se balader sans rangers et avec sa voiture sur les pistes balisées, ce que nous avons fait et nous avons, encore une fois, eu beaucoup de chance, en croisant par exemple cette famille de buffles sur la route, un guépard au détour d’un virage et un rhinocéros paisible. Bien sûr, il est primordial de respecter les mesures de sécurité, comme par exemple ne pas faire de bruit, ne pas descendre de la voiture ou ouvrir les fenêtres, ne surtout pas essayer de « poursuivre » un animal ou d’approcher trop en voiture s’il y a des bébés… En respectant ces règles de bon sens, vous en prendrez plein les yeux en toute sécurité.

 

Nourriture : nous ne sommes jamais allés au fastfood du camp. L’épicerie propose beaucoup de produits, dont des viandes locales qu’il est possible de faire cuire au barbecue devant le bungalow.
Tout le nécessaire (charbon, allumettes, etc) est également à la vente.

Wifi : il n’y a pas de wifi disponible dans le camp. Le seul moyen d’éventuellement l’avoir est de prendre un menu au fastfood. Si elle fonctionne, ils vous la donneront, mais déconnecter dans cet environnement fait un bien fou!

Paludisme : nous n’avons vu aucun moustique, ce n’est pas la peine de prendre un traitement quand c’est
l’hiver en AFS (attention aux saisons inversées)!

Voyage Kruger-Cap : l’aéroport du Kruger est très proche du camp. Plusieurs vols, directs ou avec escale, sont disponibles tout au long de la journée. Si vous voulez faire la sortie du matin, il est préférable de prendre celui de la fin d’après-midi et de vous balader avec votre voiture dans le camp.

!!Attention !! Comme dans beaucoup de pays, prendre des photos de la voiture et de toutes les éraflures/traces/etc au moment où vous la récupérez. Ne pas hésiter à protester si on vous reproche d’avoir abîmé quelque chose qui était déjà là (et signalé lors de la remise des clés) ou si on vous « invente » une marque de défectuosité.


STEP 5 : Journée à Cape Town

Le dernier vol Kruger-Cape Town fait arriver aux alentours de 23h30. Pas de panique, les locations de voitures restent ouvertes jusqu’aux dernières arrivées. Voiture automatique récupérée, direction l’hôtel !

NB voiture : si la zone du Krüger est assez plate, je vous conseille de prendre une automatique si vous n’êtes pas habitués aux manuelles et, surtout… aux démarrages en côte. Le Cap n’a pratiquement que des pentes avec des  feux rouges.

Notre hôtel, le Grey Hostel, était très design et nous l’avons beaucoup apprécié. Il est situé dans un quartier sûr mais un peu festif, puisqu’il y a quelques bars à côté (qui ferment toutefois assez tôt). Dans tous les cas, vous ne risquerez rien en rentrant le soir.

Bon plan breakfast : juste en bas de l’hôtel, le café/snack KOS est vraiment idéal pour démarrer la journée. Pour environ 4 euros, vous pouvez avoir votre grand café/latte/cappuccino ainsi que de délicieux bagels salés. Les serveurs sont, de plus, extrêmement sympathiques.

 

Table Mountain 
 !!! Conseil : réservez vos tickets sur internet !!! Cela permet d’éviter bien 30/45 minutes de queue. Seul point négatif, il y a parfois des réductions disponibles sur place et pas sur internet (exemple un ticket enfant offert pour un ticket adulte acheté). A vous de voir selon le temps dont vous disposez…
L’aller/retour en téléphérique coûte environ 250 RAND (16 euros) pour un adulte et 125 pour un enfant (8 euros).

Notez qu’il est également possible de n’acheter qu’un aller simple et de faire l’autre partie du trajet à pied,
ou de faire carrément tout à pied !

 

La vue en haut de la Table est superbe, donnant sur toute la ville et l’océan. Il est possible de s’y balader une bonne partie de la journée ! Attention cependant à surveiller les enfants si vous en avez : les falaises sont vertigineuses et sans garde-fou, certains s’avancent beaucoup pour prendre des photos mais… à vos risques et périls ! Vous pourrez enfin apercevoir des petites marmottes sur les rochers.
Prévoir minimum 2h pour faire cette visite.


Jardin botanique de Kirtenbosch
Attention, il ferme tôt en hiver (donc en été en France), prévoir d’y entrer avant 15h pour bien en profiter !

Vous y verrez toutes sortez de plantes, notamment des protées, l’emblème de l’Afrique du Sud !
Petit topo sur cette merveilleuse espèce sauvage, dont la presque totalité au monde (90%) pousse dans la Province du Cap et qui prend une centaine de formes et de couleurs.

Elle est aussi cultivée dans le superbe jardin botanique de Kirtenbosch, sur le flanc de la Montagne de la Table et tire son nom du dieu Protée, qui changeait d’apparence à volonté. Dans la mythologie grecque, Protée est un dieu marin, mentionné par Homère comme gardien des troupeaux de phoques de Poséidon. Capable de toutes les métamorphoses, il prend tour à tour la forme d’un lion, d’un serpent, d’un léopard, de l’eau, d’un arbre…

À la fin de l’apartheid, Nelson Mandela avait d’abord souhaité la protéa comme unique emblème national, symbole de la diversité raciale. Après de houleux débats, la protéa a été juxtaposée au springbok sur les maillots sportifs.

 

Bon plan dîner : le restaurant La Paranga, situé à Camps Bay, en bord de mer. Outre le cadre lounge et moderne, la nourriture était juste délicieuse, pour des prix qui demeurent accessibles au vu du standing.
Des formules, allant de 250 à 300 RAND (15/20 euros) sont proposées, ainsi que des nombreux plats.
Le vin y est également très bon. Une belle découverte !


STEP 6 : Hout Bay, Boulder’s Beach & Cape Point

Hout Bay se trouve à une petite demi-heure de route du centre de Cape-Town.

Achetez votre billet avec Nauticat Charters assez tôt pour être sûrs d’avoir vos places (départs environ toutes les heures) et allez prendre un breakfast ou un café dans le seul petit snack, juste en face du port !

L’excursion à Duiker Island sera un souvenir inoubliable ! Outre les superbes falaises au bord desquelles vous naviguerez pour vous rendre près de l’île, vous serez accueillis par des milliers de phoques, jouant dans l’eau ou bronzant sur les rochers. Le barreur est très habile pour raser les rochers et virer presque sur place.

Au retour, n’hésitez pas à flâner au milieu des marchands ambulants et à négocier un peu vos achats, comme la tradition le veut !

Il est conseillé de prendre un traitement contre le mal de mer si vous y êtes sujets. L’eau est en général plutôt agitée et le bateau tangue beaucoup. Ce serait dommage de ne pas profiter de la ballade…

Boulder’s Beach
Sans le manteau et les écharpes, on pourrait se croire sur une île tant le sable est blanc et l’eau cristalline. Cette plage payante et surveillée est un must see de la côte : c’est là où vous pourrez le mieux admirer les manchots mener leur petite vie.

Tout à côté de vous, vous verrez beaucoup de bébés manchots et des pères fort occupés à construire leur nid, quitte à voler les brindilles du nid voisin !

Quelques restaurants bordent les petites criques, offrant une superbe vue sur la mer.

Chapman’s Peak
Malheureusement, la route pour s’y rendre était fermée. Des tournages pour des publicités de voiture ayant souvent lieu sur cette dernière, se renseigner avant d’y aller.
En cas de fermeture, il faut repasser par la ville du Cap pour pouvoir partir vers Hermanus, ce qui fait perdre une petite heure.


Cape Point

Le CAP. Lieu mythique autant qu’historique et d’une beauté à couper le souffle. Mythique car sa pointe rocheuse sépare les deux Océans, Atlantique et Indien. Tant de navigateurs ont péri au large de ce Cap des tempêtes, rebaptisé plus tard Cap de Bonne-Espérance, car tant d’autres l’ont doublé pour élargir le monde, ouvrir le chemin des Européens vers l’Orient.

Pour tout avouer, il existe TROIS Caps dignes de votre intérêt, tout proches. Le célèbre Cap de Bonne-Espérance, où vous tenterez de frayer votre chemin parmi les touristes pour vous faire photographier devant le vaste panneau bilingue qui précise « le cap le plus sud-ouest d’Afrique ».


Juste à côté, le majestueux Cape Point, promontoire géant, massif mais de forme effilée, impressionnant, avec son phare (accessible à pieds ou par le funiculaire) et ses singes parcourant le parking.

Une randonnée permet de se rendre d’un point à l’autre ; elle dure environ 1h et est gratuite.
Il est également possible de s’y rendre en voiture.

Enfin, plus à l’Est, injustement moins célèbre, le Cap géographiquement le plus au Sud d’Afrique,
le cap des Aiguilles (das Agulhas).
Le site ferme tôt. En hiver, l’heure de sortie est autour de 18h. Prévoir une bonne journée pour tout voir.

STEP 7 : Hermanus

Départ pour Hermanus, la dernière étape du trajet. A environ 1h30 de la ville du Cap,
il s’agit du meilleur endroit pour observer les baleines en AFS.

De nombreuses sorties d’environ 3h ont lieu en bateau toute la journée.

S’il s’agit principalement d’une question de chance, il faut savoir que certaines périodes sont plus propices que d’autres à l’observation des baleines. Ainsi, les compagnies vous remboursent une partie du billet si la ballade s’est avérée infructueuse (confirmez toutefois cela avec elles avant de réserver).

Outre l’observation des baleines, Hermanus est une ville portuaire très agréable.
Les côtes sont superbes et il est très plaisant d’y flâner.

Nous n’aurions pas pu rêver mieux que le Francolin Hof Guesthouse pour terminer notre séjour : tout était parfait ! Superbes chambres spacieuses, belles salles de bain, terrasse avec vue sur la mer,
accueil chaleureux avec une collation, délicieux breakfast…

Bon plan restaurant : sur les conseils de la propriétaire des lieux, nous sommes allés dîner au Lemon Butta Restaurant, à Hermanus. Très beau cadre et délicieux !
Mention spéciale pour les plateaux de seafood, spécialité locale.

 

Et c’est ainsi que se termine ce merveilleux roadtrip de deux semaines en Afrique du Sud. Si vous avez lu l’article, je n’aurais pas à vous convaincre davantage sur la beauté et la diversité de ce pays. J’ai rarement été aussi dépaysée dans un même pays et il est trop dommage de se priver d’un tel voyage pour des craintes quand à la sécurité. La violence est malheureusement l’un des fléaux de l’AFS mais je ne me suis honnêtement jamais sentie en danger. Il y a simplement des règles à respecter, comme partout : éviter certains quartiers, notamment à Johannesburg, ne pas se balader tard la nuit dans des rues isolées, la voiture doit être fermée aux feux rouges, ne pas se balader sur la plage du Cap la nuit, ne pas exposer de signes de richesse si vous allez dans un bidonville (par exemple Soweto)… La liste est longue mais il s’agit de bon sens. Je vous invite tout de même à vous renseigner sur les endroits que vous souhaitez visiter et les quartiers où vous souhaitez loger, mais vous trouverez beaucoup d’informations à ce sujet dans les guides, sur les blogs ou directement auprès des locaux.

Si vous préparez votre voyage là-bas, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire si cet article vous a aidés dans la préparation ! Et si vous n’aviez pas prévu d’y aller et avez atterri ici par hasard, j’espère que l’envie de survoler l’Afrique pour aller visiter ce superbe endroit vous a gagnée 😉

Kirghizistan : 2 semaines au pays des Nomades

« Kirghi…quoi ? C’est quoi ? Un pays ? Ah oui ceux qui finissent par « stan » vers la Russie ? Mais pourquoi tu vas là-bas ? ».

Soyons honnêtes, qui ne s’est pas dit ça en entendant pour la première fois parler du Kirghizistan ?
Et pourtant, ce petit pays, totalement méconnu à l’époque où j’y suis allée, est l’un des plus beaux que j’ai pu visiter.

Comment je me suis retrouvée là-bas ? C’est bien simple, je rêvais de faire du cheval dans les steppes. Sur un coup de tête au mois d’août 2016, j’ai regardé pour partir en Mongolie, un pays qui me fait rêver depuis toujours.
Sauf qu’entre le billet hors de prix à quelques jours du départ et le visa assez long à obtenir, mon séjour de dernière minute est retombé à l’eau aussi vite qu’il en avait émergé.

Ne me laissant pas abattre, j’ai cherché dans quel autre endroit du monde je pourrais me la jouer Calamity Jane avec les nomades et la révélation est apparue : WOW, c’est quoi ce pays ? Ca a l’air incroyable ! Et les billets, 450 euros en plein mois d’août ? A une semaine du départ? Pas besoin de visa ?
Billet Marseille-Bishkek booké, je m’envole en Asie centrale !

C’est dans la capitale kirghize que j’ai rencontré Alex Vizeo et c’est suite à ce séjour qu’il m’a proposé de faire une collaboration sur ce beau pays. Mon récit de deux semaines entre cheval dans les steppes et randonnées au milieu des lacs se trouve donc sur son blog et j’ai vraiment essayé de le faire le plus complet possible.

Article « Voyager au Kirghizistan quand on est une fille »

Si ce voyage vous intéresse, je vous invite à le lire et n’hésitez pas à revenir vers moi pour toute question !

Sur ce, je vous mets quelques photos afin que vous puissiez admirer la beauté de ce pays 😀
Enjoy ! 


Bishkek : Lénine, bazar et Gorge d’Ala-Archa



Kochkor : cheval, collines et instaview



Lac Song-Kol : cheval, steppes et galops




Lac Song-Kol : locaux, yourtes et soupe à la chèvre



 

Fairy Tale Canyon : des airs d’Arizona



Karakol : départ du trek vers Ala-Kul



 

Ala-Kul : lac, montagnes et vue imprenable




Altyn Arashan : sources d’eau chaude et repos




En espérant que ce petit aperçu du Kirghizistan vous aura donné envie de lire l’article
et d’aller découvrir ce magnifique pays 😀

Чооң рахмат !